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Katy Perry (partie 3)

31.08.2011 · Posted in General

Los Angeles nous accueille sous un autre jour, plus grise et triste, nous arrivons le jour du Tsunami au Japon et la veille de la sortie de l’iPad 2 (unrelated). La lumière de la Californie est toujours là et sait nous montrer encore à quel point nous sommes bienvenus, mais la pluie ne cessera de nous hanter durant tout le séjour, mettant une sorte de voile sur nos vacances, permettant de voir des choses rares pour les habitants, mais malheureusement pas pour nous.
Si vous n’avez jamais fait de voyages transatlantique, je vais ouvrir une parenthèse pour vous expliquer comment se passent les premiers jours généralement :  dans le sens France => Amérique, on a un décalage horaire entre 7 et 9h, dans le sens négatif, c’est à dire que votre première journée de voyage va être très longue (et très fatigante en classe éco, car soyons honnète, on trouve plein de gens pour parler de la business ou première classe, mais 90% d’entre-nous voyagent en classe éco). Jusqu’à présent, nous sommes généralement parti tôt le matin (premier avion entre 7 et 8h) et arrivé dans l’après-midi, ce qui laisse le temps de s’occuper de la location de la voiture, de faire quelques courses et de se balader avant de tomber raides de fatigue à 22h heure locale. Puis … le lendemain, on est debout tout frais et dispos à 5h du matin. Ah ben merde vous vous dîtes !? Et bien non, c’est parfait, car pendant les 2-3 premiers jours, vous pouvez vous taper des journées bien remplies de 17h à l’aise avant de reprendre un rythme normal.

Retrouver Venice est agréable, mais c’est Santa Monica, que nous parcourons à pied cette fois, qui va vraiment réussir à accrocher ma fibre home sweet home. Les rues résidentielles, la 3rd street promenade, je me verrais bien vivre ici, d’ailleurs régulièrement depuis je regarde le prix d’un appartement, une location, des annonces de boulot dans le coin, des voitures d’occasion … juste pour savoir si c’est possible.  Je suis ravi de retrouver ce sentiment, de voir que ce n’était pas dû à l’attrait de la nouveauté, mais bien quelque chose qui était un peu plus ancré en moi.

Déplorant le manque flagrant de célébrités vues lors de notre dernière visite, nous avions réservé des places pour deux conférences du Paleyfest, festival de la série télé organisé par le Paley Center for Media de Los Angeles, et qui consiste à regarder un épisode « typique » ou en avant-première d’une série dans un grand théatre, et ensuite de rencontrer la plupart du cast, plus les créateurs et auteurs. Cette année 2011 étant assez riche, nous nous fixons sur la conf/réunion de Freaks&Geeks et Undeclared (deux oeuvres de Judd Apatow) et sur celle de Community.
Dès le lendemain soir de notre arrivée, nous nous rendons au volant de notre superbe Dodge Avenger Noire au Saban Theatre, où, n’ayant obtenu que des places du fond, je bénis mon petit achat d’avant départ, une paire de jumelles qui s’avère bien pratique, opéra-style. La salle est bondée, et c’est normal, non seulement les deux séries sont cultes, mais quelques acteurs ont bien réussi leur carrière. La fille de Judd Apatow entre en scène et commence par un « Good evening neeeeerds » sûrement soufflé par son père mais hilarant, elle introduit son paternel qui nous dit qu’on verra plein de monde après la diffusion d’un épisode d’Undeclared : « Eric Visits Again ». La foule hurle, c’est évidemment un des meilleurs épisodes, et pour ceux qui connaissent le personnage d’Eric, vous comprenez pourquoi.

 


Une fois l’épisode projeté, place à notre premier « celebrity sightseeing » de Los Angeles, sur scène entrent donc Apatow, Seth Rogen, Jason Segel et surprise, Amy Poehler et Kyle Glass (oui l’autre moitié de Tenacious D) pour ne citer que les plus connus. Notez aussi pour plus tard qu’il y avait Timm Sharp. Dur à suivre pour nous, on arrive à comprendre quelques blagues, avant l’entracte et la diffusion du dernier épisode de Freaks & Geeks, un de mes préférés évidemment vu qu’il y a la partie de D&D, et encore une fois, je vois que je ne suis pas le seul, la salle frétille de joie, quand le générique se lance, je suis aussi surpris de voir que le public hurle à la vue de Bill Haverchuck, et plus tard, je verrai à quel point contrairement à ce que semble croire l’acteur Martin Starr, ce personnage est bien le plus populaire de la série. Ainsi, après un court message vidéo de l’absent James Franco qui fait une blague sur Anne Hattaway, le panel discute avec Apatow et le public, il est composé encore de Seth Rogen et Jason Segel, auxquels s’ajoutent les seconds rôles, des acteurs hors du métier maintenant, Cindy Sanders (Natash Melnick) par exemple, qui est maintenant serveuse, ou encore Stephen Lea Sheppard qui en plus de faire des suppléments de Jeux de Rôles, fait aussi des critiques de Jeux Vidéo pour Vice. Chacun raconte sa petite anecdote sur James Franco et sur la manière dont il a été casté, durant tout ce temps, Martin Starr reste plutôt silencieux, et au moment où il prend la parole timidement, une ovation accueille ses premiers mots, les gens ont tous une énorme affection pour Bill, ses sandwiches, et sa sous-culture de la télé … James Franco est sur toutes les lèvres, mais Martin Starr dans tous les coeurs, il en ira même de sa petite larme (vraie ou fausse, dur à dire à Hollywood) de nostalgie sur la bonne époque de la série, finissant de mettre le public dans sa poche pour toujours. Une fois le panel terminé, la tradition du Paleyfest est une sorte de séance de signature bordélique où tout le monde peut approcher les acteurs, et sans faire la queue de manière hystérique, je suis quand même content de voir de plus près ces gens qui ont contribué via écran à notre divertissement si régulièrement. Nous repartons ensuite dans la nuit californienne vers Venice, je n’ai pas le tempérament du chasseur d’autographe ou du fan taré, mais j’avoue avoir pris un certain plaisir ce soir là, surtout que nous n’avions pas affaire à des méga-stars qui se la pètent ou qui au contraire essayent dur d’avoir l’air sympa et de pas se la péter, mais plutôt à des gens très humanisés par leur condition de monsieur tout-le-monde qui ont, dans leur jeunesse, participé à une oeuvre ensemble qui reste encore influente aujourd’hui dans leur vie mais dans celle de milliers d’autres.

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