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Katy Perry (partie 4)

05.09.2011 · Posted in General

Le hasard fait que ce ne sera pas la seule fois que nous allons voir Seth Rogen, le lendemain, nous avons l’occasion d’assister à l’arrivée des artistes pour la première du nouvelle film de Simon Pegg, Paul, au Grauman’s Chinese  Theatre, sur le Hollywood Walk of Fame, aimant énorme à touristes en tous genres et bus à ciel ouvert de visites commentées. Il s’agissait là plus de curiosité que d’espoir de voir de la célébrité, vu que le tout-venant est cantonné de l’autre coté d’une avenue à 6 voies parmi la plus fréquentée de Los Angeles, à l’heure de pointe, inutile de vous dire que nous avons seulement vu de loin (grâce aux petites jumelles encore une fois) la tête au dessus des voitures de Simon Pegg et des autres acteurs présents au casting, la surprise « à la » Amy Poehler du jour étant Kristen Wiig dont je n’avais aucune idée qu’elle était dans Paul, et bien tant mieux, je l’aime beaucoup et maintenant je l’ai vue-à-travers-des-voitures-à-50m. Pas vraiment convaincu par cette attraction touristique, nous nous dirigeons vers le parking du cinéma où réside notre voiture, hors, il se trouve que ce parking est le seul alentour, et que tout le monde ne bénéficie pas du traitement limousine qui te dépose devant le Grauman, il y a donc une entrée « des anonymes » à la sortie du centre commercial où se trouve le parking. Anonymes, c’est un bien grand mot, il s’agit plutôt de l’entrée des invités ne faisant pas partie de l’équipe du film, c’est donc tout à fait par hasard que nous nous retrouvons à coté des malinous qui connaissent les bons plans (3 paparazzi et une dizaine de gens), à regarder des célébrités pas trop célèbres, des acteurs de second rôle de série à d’autres plus confirmé (John Carroll Lynch par exemple, le fameux tueur au zodiaque), entrer et réclamer leur badge.
Le phénomène particulier de ces célébrités, c’est que tu les connais sans les connaître, il y a un gros sentiment de « je l’ai déjà vu quelque part mais où ? ». Les badauds et les paparazzi s’étaient mis autour du couloir de barrières que constituait l’accès à la zone de sécurité de la première, pendant ces 20 mètres, l’individu qui vient présenter son invitation se distingue de 3 manières différentes :

  1. L’inconnu qui n’a pas à être reconnu : personnage vicieux, son visage ne te dit rien, il passe l’air un peu nerveux et gêné d’avoir tout ces regards sur lui, il a le pas faussement tranquille et fait genre il y a un truc super important sur mon Blackberry en cet instant précis.
  2. La semi-célébrité : issu de la télé-réalité ou barman dans True Blood, soit tu le connais, soit tu ne le connais pas, son visage n’est pas forcément familier, mais, lorsqu’il marche, il te regarde, il regarde même le plus de monde possible, et tu sens qu’il pense « tu m’as reconnu ? je suis connu, mais je suis pas sûr que tu m’ais reconnu ? à ton regard je vois que tu me reconnais, mais tu ne sais pas qui je suis ? tu vas me parler ? tu peux me parler, je suis connu, mais tu me reconnais pas en fait ? ». Ce moment génant de la célébrité pas si célèbre où la personne se sent regardée mais ne sais pas si c’est pour son niveau de fame, ou simplement parce qu’il passe devant à ce moment là. Awkward.
  3. La célébrité : acteur, chanteur, il y a de grandes chances que son visage soit familier et que vous le reconnaissiez, il a fait quelques grosses apparitions et on parle d’Hollywood donc il a l’habitude de la plèbe et des sollicitations, dans le cas où il a le temps, il s’arrêtera pour quelques photos et quelques sourires aux gens qui le reconnaissent (ou qui ne le reconnaissent pas, il ne se pose plus cette question, sourire à tout le monde est en général plus sympa que le regard « tu m’as reconnu ? » et la célébrité tient à être sympa). Dans le cas où il est pressé, c’est regard droit et marche affirmée, il sait que 12 péquenauds vont le reconnaître mais là il a pas vraiment le temps, il ne cligne pas de l’oeil sous le flash du paparazzo et n’a qu’un but : poser son cul dans la salle et siroter son champagne. Tout le reste est trivial.

Deux jours plus tard, et pour finir sur le safari hollywoodien, je vais seul au Sabban Theatre pour la 2e session du Paleyfest, le panel Community, cette fois j’ai pu avoir une place dans les premiers rangs, inutile donc d’utiliser les petites jumelles, et j’ai un peu plus profité du moment. La soirée est présentée par un inconnu animateur d’un site Internet sur les séries, il sera sans doute à l’origine du rythme très mou du panel, pourtant constitué de grands comiques qui ont une grosse capacité à l’impro et la blague, quand on met Chevy Chase, Ken Jeong et Danny Puddi ensemble, on s’attend à de l’étincelle, et bien le feu n’aura pas brûlé très fort malheureusement. Oh c’était loin d’être mauvais, Dan Harmon que je ne connaissais pas se révèle être un bon esprit torturé et geek comme on pouvait l’imaginer du créateur de la série, il a tenté de sauver quelques fois les lamentables questions molles de bidule d’Internet, et bien heureusement ! McHale qui est pourtant un grand spécialiste de la blague éclair n’a pas lâché un mot et j’ai aussi découvert la « vraie » Gillian Jacobs ; une poupée de cire parfaite, qui explique qu’elle a dû apprendre la comédie pour jouer dans Community tellement elle ne faisait que du drama, nous montrant par la même que c’est une grande actrice, tant toute la soirée elle se présentera sous un jour complètement opposé à la sassy Britta. Quand le panel est terminé, que faire ? J’ai hésité à faire signer quelques papiers par ces acteurs qui m’ont tant fait rire, mais … je l’ai alors vu, trainant au milieu d’un tas de vieux journaux et de lettres non-ouvertes, au milieu des tickets/souvenirs du voyage, des cartes postales jamais envoyées, des prospectus de médium sur Venice et sous le guide LA Bizarro, et dans 2 ans, reconnaitrai-je ces gribouillis tous plus ou moins identiques ? Auront-ils autant de valeur que les souvenirs et la rencontre humaine de ce jour-là ? J’ai donc pris quelques photos, approché de près, souris, mais pas tendu de papier, et ça m’a bien suffit, surtout que je ne me doutais pas que je n’en avais pas fini avec Community pour le séjour.

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