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La fin du monde est à sept heures

23.03.2005 · Posted in General

Je relance mon esprit sur des champs du palpable après cette journée agitée encore du retour de mes sacro-saints rêves, j’en suis fier et honteux à la fois, néanmoins, je me trouve à nouveau normal, et j’apprécie énormément ma normalité, ma normalité qui veut dire ma stabilité et ma santé mentale correcte.
Depuis quelque temps que je vis avec une autre personne dans ma tête que je n’apprécie pas trop mais qui est pourtant bien là, je commence à m’y habituer, je sais qu’elle me demande juste de prendre un peu de repos de temps à autre pour revenir sur le devant de la scène et sortir de ma gorge ces sanglots aussi courts que forts, deversant à chaque fois des larmes sur mes joues et dans ma gorge, chaudes et salées, de celle que j’aimais mélanger dans ma bouche avec celles d’une fille lorsque nous nous engueulions et finissions en larmes (je parle de Florence).
Mon colocataire de cerveau est un peu stupide, mais je sais qu’il partira pas si j’essaye de le jeter, il se cassera quand il en aura marre que je ne lui prète plus attention, et que suffisament d’eau sous les ponts aura coulé, c’est une espèce de candide qui désespère sur le passé, se gonfle la tête avec des « c’était mieux avant », pense aux soirées, aux moments intimes (je parle pas de sexe), aux paroles qu’il avait cru sincères et à tout ce genre de truc sur lesquels j’ai personnellement fait une croix depuis longtemps.
Il est un peu con ce Trem là, on dirait qu’il aime bien nous faire du mal, mais bon, faut le comprendre, il en a un peu chié, alors il a pas envie que notre blessure se referme comme ca si vite ce couillon, histoire qu’il soit sûr que ca ne se reproduise jamais. En même temps, y’a des jours où il a un peu trop tendance à être envahissant dans les parties communes, et c’est dans ses moments là qu’il m’agace vraiment, que j’ai envie de le foutre à la porte à coup de pied, ce que je fais d’ailleurs, il se casse penaud, mais revient 3 jours plus tard avec une petite chanson triste qu’il chante avec douceur, alors je l’accueille à nouveau, je sais, trop bon trop con, mais que voulez-vous, ce colocataire, c’est pas avec violence que je résoudrais nos problèmes d’entente, mais avec diplomatie et philosophie, tranquillement, avec le temps, nous parviendrons à nous entendre à merveille, et nous savons aussi bien l’un que l’autre que nous sommes obligés de cohabiter, donc autant que ca se passe au mieux, je le laisse prendre ses aises quand il se sent étouffé, ca lui fait du bien, et vu qu’il ne peux rien faire d’autre que se lamenter, ca va vite le lasser à mon avis, et enfin, nous retournerons à l’état primaire : lui et moi, juste comme une seule personne, un seul moi unique et solide, dans ce grand manoir rose et noir qu’est mon cerveau, avec une salle cinéma gigantesque, une bibliothèque de philosophie assez réduite mais condensée de nombreux ouvrages de réference (« Donner des leçons comme un vieux con, la méthode »), et une salle commune pour regrouper les amis et la famille grande comme le stade de France.
Avec un poster d’Ashlee Simpson sur une balançoire.

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