=Just Be Wise= Minimalist Blogging since 2002

Re : Blog 5

15.12.2021 @ 17:21 | Made by : Trem_r |
FC

« LA REALITE. »
Est-ce qu’on a le droit de se moquer de son soi de 20 ans plus tôt ? J’ai envie de dire que oui, quand même, c’est mérité.

Déjà, là tous les posts de ce février 2002, de ce début de blog c’est vraiment du early incel, je vous passe certains textes qui sont plus en ligne et c’est tant mieux où « les femmes sont supérieures aux hommes maintenant car elles ont une cour sur internet et je refuse d’en faire partie ». Le reste c’est des appels du pied à Bingirl tellement subtils que ça devait laisser des traces bleues.
Déjà les gros red flags du mec qui cite Weezer tous les 2 posts et qui parle de Fight Club comme un chef d’oeuvre, je me demande si c’est possible d’approcher plus du cliché.

En ce temps-là j’avais vraiment le sentiment que c’était EXCEPTIONNEL et UNIQUE d’avoir ce genre de goûts, et que les gens que je rencontrais sur Internet qui étaient globalement culturellement identiques étaient PEU NOMBREUX, en fait j’avais juste croisé UN groupe parmi des centaines de milliers d’autres, et les affinités étaient sans doute plus sociologiques que culturelles. Oui des gens qui étaient déjà internet-savy en 2002 c’était des enfants de CSP+ qui avaient eu accès très tôt à une connexion, et ces enfants de CSP+ avaient le même terreau culturel que le mien, j’avais aucune conscience d’être à ce point générique, mais malgré ça, le fait de me trouver exceptionnel n’était pas non plus versé dans la condescendance, juste plutôt le désespoir ; j’avais pas vraiment envie d’être exceptionnel, j’aurais préféré à l’époque être plus comme les autres qui avaient plus de vie sociale, qui se posaient moins de questions.

Sauf que j’étais déjà comme les autres, j’avais juste pas vraiment rencontré ces autres IRL, mais iels existaient déjà et étaient nombreux, et Internet m’a permis de les croiser et de les fréquenter encore aujourd’hui.

Franchement je lis plein de posts qui pourraient faire penser que j’étais dépressif, mais j’ai pas le souvenir d’une mauvaise période de ma vie, au contraire, je faisais vraiment plein de trucs avec plein de gens et j’avais très peu de contraintes, c’était vraiment juste de la solitude sentimentale qui m’obsédait. J’avais pas peur d’être seul, j’avais plutôt très envie de partager tout ce que je faisais avec quelqu’un et d’avoir une complicité qui n’existe que dans les couples dont je rêvais. C’était pas du tout de la recherche de promiscuité sexuelle, hein, on l’a vu et je l’ai répété quelques fois, ni une connexion avec quelqu’un a un niveau fusionnel, mais une relation où on rigole et où on vit émotionnellement proches, où on fait des private joke et où on se moque de son propre enfant.

Re : Blog 4

15.12.2021 @ 14:48 | Made by : Trem_r |

Non mais MDR le mec qui case son Palm Vx dans un post, matez-moi ça !
Je peux aussi confirmer que c’était entièrement premier degré.

Re : Blog 3

17.11.2021 @ 16:33 | Made by : Trem_r |

Il y a une certaine ironie à écrire sous ce post en écoutant des Taylor’s Version, mais rien n’est le fruit du hasard.

Je suppose qu’à l’époque le terme « asexuel » était dans le langage courant autant qu’il l’est aujourd’hui parmi les jeunes adultes et adolescents, je l’aurais utilisé, certainement à tort.

Cette construction de haine envers l’hypersexualisation vient vraiment du rejet de la masculinité toxique permanente des 10 précédentes années durant mes années collège et lycée, où j’avais l’impression d’avoir un problème hormonal chronique tant j’étais déconnecté des sempiternelles discussions sur le cul. Attention je ne parle pas des discussions du type « elle est bonne celle-là » ou « mettrais-tu ta langue dans la bouche de Bilitis si tu en avais l’opportunité ? », mais plutôt cette impossibilité d’imaginer traiter les femmes autrement que des réservoirs à foutre, et d’orienter toute sa vie sociale sur la possibilité de baiser.

20 ans plus tard (ceci reviendra souvent), je vois toute la condescendance de parler de ça comme si j’étais à l’époque au-dessus de tout désir, mais il est très clair et on le reverra plus tard que j’avais le syndrome du « nice guy » et certainement un mélange d’auto-rejet de ce corps de post-ado moche et maigre et de jalousie de voir tous mes crushs emportés par des partenaires qui ne me convenaient pas (== qui n’étaient pas moi).

Alors oui clairement je croyais en la friendzone dans laquelle j’étais souvent « trop injustement placé », que toutes les femmes aimaient les mauvais garçons et qu’on les traite mal. Je dirais que la seule chose dont je peux tirer une fierté c’est de pas avoir terminé incel débile à maltraiter les femmes (pas trop, on y reviendra aussi certainement plus tard), preuve que c’est pas une fatalité et que même dans une période pré-Gamergate où je fréquentais 4chan à haute dose, c’était quand même possible de pas sombrer dans ces travers ni devenir nazi.

Le problème est que ces convictions étaient aussi ancrées dans le fait que je pensais sincèrement que le désir féminin était radicalement différent du masculin, et que j’imaginais absolument pas qu’une femme puisse consommer de la pornographie par exemple, ou prendre vraiment du plaisir dans des coups d’un soir. Du coup je m’estimais au-dessus du lot à « mieux les comprendre » (lole), et que grâce au fait que je ne pensais pas H24 à baiser, contrairement à tout le monde, j’avais le pouvoir de voir au-delà le trouble provoqué par la libido pour m’intéresser à autre chose que leur vagin.

Evidemment je me suis construis dans mon temps et ma période, mais quand je vois les jeunes aujourd’hui, je me demande si j’ai manqué le groupe d’ami à l’époque dans lequel j’aurais pu trouver une place plus adaptée à mes sentiments, ou si tout simplement il aurait fallu attendre 2020 pour ce groupe existe ? Est-ce que justement j’avais besoin de me construire en opposition à ce qu’ils étaient et qu’il y avait une référence sous mes yeux en permanence de ce que je ne voulais pas être ? Plus tard j’ai appris à comprendre qu’évidemment tout le monde était à peu près pareil sous la couche superficielle de présentation sociale, mais aussi qu’à force de prétendre pour s’intégrer, le rôle devenait de plus en plus réalité.

Ce que le blog m’a appris de plus, c’est qu’en écrivant ce qui pouvait passer pour un cri d’ado frustré mais qui pourtant, je m’en souviens maintenant, a été très dur à écrire (de crainte justement de passer pour un ado frustré), on pouvait trouver des gens qui se reconnaissaient dans ça, et qu’on était jamais vraiment seul, juste parfois isolé.

Re : Blog 2

16.11.2021 @ 16:46 | Made by : Trem_r |

Est-ce qu’on passe outre le mec qui passe des soirées avec son ex et sa soeur et qui se pense vieux à 25 ans ?

Le fameux « ancien temps » qui est en fait 1 an plus tôt juste avant de passer ses week-ends au paintball et le reste du temps sur Internet. Mais toujours domicilié chez ses parents n’est-ce pas, dans ce qui pourrait vraiment être « le sous-sol de chez sa mère » si on avait eu un sous-sol.

J’ai du mal à me souvenir de comment se passaient ces soirées au Hoeg, je me souviens des girafes mais absolument pas des discussions. J’ai aussi du mal à me souvenir pourquoi on allait là-bas plutôt qu’ailleurs, c’était jamais pour l’ambiance vu qu’il y en avait pas, ni pour la sélection de bière vu qu’on buvait que de la Hoeg, c’était ni à côté ni trop loin. Un mystère perdu dans le passé.

Re : Blog

15.11.2021 @ 19:43 | Made by : Trem_r |

Le 14 Février 2002, il y a 19 ans, bientôt 20, ce blog apparaissait sous cette forme presque définitive.

20 ans, beaucoup de choses se sont passées en 20 ans, de 2002 à 2005 d’abord, quelques années effrénées, puis un peu moins, puis encore moins, puis plus du tout depuis 2013.

Et depuis 2011, j’ai arrêté d’écrire, déjà parce que ce que j’écrivais ne me convenait plus, parce que ce qui était écrit ici ne me correspondait plus, et aussi parce que j’ai tout simplement arrêté de lire aussi, du coup la source s’est tarie.

Mais voilà, merci les woke, j’ai commencé à douter … à me dire, ce qui est en ligne ici, ça me correspond plus mais c’est marqué pour longtemps dans les archives d’Internet, est-ce que je mériterais de m’auto-cancel ? J’ai entrepris de relire quelques vieux posts pour voir si c’était pas trop con, pas trop cringe, est-ce que ma fille les lirait et rigolerait ou est-ce qu’elle les lirait et aurait honte de son père ?

Ce qui est arrivé en relisant quelques posts, c’est surtout que j’avais envie de laisser (attention crime de lèse-majesté) des commentaires, envie de répondre à ce jeune adulte que, 20 ans plus tard, des choses ont changé, mais d’autres non, envie de lui expliquer quelques trucs, dans la grande tradition du donnage de leçon, mais aussi envie de le rassurer, de l’insulter, etc.

Comme beaucoup de projets lancés ici, ça durera le temps que ça durera, donc voilà, je vais essayer de réagir en re-bloggant de vieux posts, en commençant par le premier « officiel » :

Dès le début c’est cool d’avoir posé de bonnes bases, et le mieux c’est encore de s’y être tenu, je sais pas si c’est d’être têtu ou un peu kéblo du cerveau, mais clairement la ligne éditoriale du premier post, je pense l’avoir gardée, et déjà j’avais une haine sans limite des commentaires sur les sites, j’avais vraiment envie que les gens me contactent par mail, qu’ils prennent le soin de chercher l’adresse, d’ouvrir leur client mail, de mettre un titre et de rédiger une insulte.

J’avais déjà une haute opinion de moi-même pour exiger ça, mais avec le recul c’était peut-être un des seuls trucs d’Internet sur lequel je pense ne pas m’être trompé, ça m’a évité énormément de moments toxiques, ça m’a permis de nouer des relations épistolaires, et de répondre en privé aux remarques des gens, d’avoir une relation plus directe et certainement plus intime.

Je suis hyper fier de moi-même là c’est clair.

Le côté personnel était aussi très important et ça sera fondamental par la suite, ce blog serait un journal intime, dans la pure tradition des adolescentes fan de jpop que je suivais avec passion à cette époque, j’envisageais même pas que par la suite des gens allaient ouvrir des blogs juste pour monétiser leur vie, mais c’était évident que j’allais les détester avec force, tant ils allaient à l’encontre justement de tout ce que je voulais lire, de tout ce que je voulais écrire et de la communauté dont je voulais faire parti. C’est même pire, j’allais gatekeeper de toutes mes forces le blog comme journal intime, comme outil d’expression et de libération, et j’allais chier sur tous ceux qui allaient oser en faire autre chose en les chassant à coups de commentaires fielleux (utiliser les armes de ses ennemis, toujours.).

Je pense qu’on aura carrément de quoi revenir sur tout ça plus tard, si ça vous intéresse de lire les re:blog, vous qui avez encore ce site dans vos RSS.

Vivre (1952) Film de Akira Kurosawa

11.12.2013 @ 9:56 | Made by : Trem_r |

Un film qui résonne particulièrement quand on est soi-même fonctionnaire et confronté au système bureaucratique, c’est fin, c’est superbe, émouvant, un peu long, mais très plaisant.

Note = 8

Le Docteur Mabuse (1922) Film de Fritz Lang

19.07.2012 @ 10:00 | Made by : Trem_r |

Sorte de blockbuster des années 20, on trouve dans ce film en deux parties tous les ingrédients qui font le succès du cinéma populaire ; action, intrigue, du fantastique, des effets spéciaux, et même un peu de nichons. Les amateurs de Beetlejuice trouveront aussi d’étranges et pas du tout fortuites coïncidences dans les décors du manoir du Comte Told et le(s) film(s) de Tim Burton.
J’ai particulièrement été surpris par les attitudes naturelles des acteurs dans un cinéma que je pensais très exagéré et surjoué, et qui peut l’être, mais dont les acteurs surprennent par de simples petits gestes qui montrent que les débuts du cinéma sont loin de l’amateurisme et au contraire pourraient donner quelques leçons encore aux metteurs en scène et acteurs actuels.
Le film est long mais découpé en actes d’environ 20 minutes, vous pouvez donc le regarder en plusieurs fois, je le conseillerais même comme ça, pour éviter la lourdeur.

6

La Grande Illusion (1937) Film de Jean Renoir

19.07.2012 @ 9:59 | Made by : Trem_r |

Aaaaah des gentlemen comme on en fait plus ! Bromance entre pilotes rivaux issus de familles nobles durant la Première Guerre Mondiale, chansons et jeux de mots à l’ancienne, et déjà le message de l’amitié entre les peuples, les classes sociales et les religions, à l’aube de la pire Guerre, la Seconde, c’est un beau film pacifiste tel que l’aurait détesté Churchill.

7

La Règle du jeu (1939) Film de Jean Renoir

19.07.2012 @ 9:58 | Made by : Trem_r |

Enfin réveillé par un peu de mouvement aux 2/3 du film, je me suis surpris à rire à quelques répliques et claquages de portes, qui animaient enfin ce marivaudage sans saveur jusqu’alors, et surpris, je l’ai aussi été par cette fin étrange et déroutante, qui m’a laissé un peu pantois sur mon canapé.

6

Metropolis (1927) Film de Fritz Lang

11.07.2012 @ 10:01 | Made by : Trem_r |

Impressionnant malgré les années, Metropolis est une super production chargée de figurants et de décors gigantesques, difficile de ne pas ressentir ce sentiment de grandeur dans certains plans, et difficile de ne pas faire la comparaison avec le numérique qui a remplacé le carton pâte, force est de constater pas pour le meilleur.
On a beau être bouche-bée devant des décors comme ceux d’un Prometheus, où le numérique et la 3D sont exploités au maximum, un vieux film d’il y a presque 100 ans comme Metropolis arrive tout de même à un effet dramatique dans sa profondeur de décor qui est presqu’équivalent.
Quelques images et personnages (la ressemblance de Di Caprio avec l’acteur principal doit bien aider) m’ont rappelé le Titanic de Cameron, qui m’ont forcé à mentalement comparer ces deux énormes production de cinéma ; même si énormément de numérique a été utilisé dans Titanic, c’est grâce au décor réel du bateau et à ses personnages charismatique que Cameron a réussi à faire de son film une réussite visuelle autant que commerciale, même si ça reste un film gnangnan avec une chanson de Céline Dion.
Je n’irais pas m’aventurer sur les interprétations philosophiques ou sur la technique cinématographique de Fritz Lang, ce sont des domaines que je suis loin de maîtriser, mais je suis vraiment satisfait d’avoir regardé Metropolis, qui m’a fait la meilleure impression.

9

Nosferatu le vampire (1922) Film de Friedrich-Wilhelm Murnau

10.07.2012 @ 10:02 | Made by : Trem_r |

Dur de noter un film muet, il est évident que le terme de classique est de rigueur, fortement inspiré du Dracula de Bram Stoker, l’histoire ne nous est donc pas inconnue, sauf qu’ici, point de Keanu ou de Winona, mais un vrai creepy méchant meilleur que Gary Oldman, l’image de Nosferatu est archi-connue, mais ce n’est pas pour rien, chacune de ses apparitions fait frissonner, le côté désuet aide aussi à rendre cette figure longiligne encore plus effrayante, les ombres des griffes et des oreilles pointues du monstre caressant horriblement les acteurs finissent le portrait glauque de ce vampire qui, malgré tout romantique est perdu par sa fascination pour une femme.

7

Piégée (2012) Film de Steven Soderbergh

22.04.2012 @ 10:03 | Made by : Trem_r |

Pif paf, malgré un charisme de camionneuse, cette Jason Bourne au féminin envoie des patates qui surprennent et son finish move (double coup de poing dans la gueule) est simple et efficace, comme le film, qui en 1h30 tout pile ne laisse pas trop le temps à l’intrigue de se développer, ce qui fait qu’elle passe largement en second plan pour laisser la place à la meilleure scène de parkour que j’ai pu voir (donc une scène de cascades en milieu urbain, sans aucun parkour, en 2012, MERCI ENFIN), et à d’autres petites scènes de baston et de jogging.
Haywire a tout d’un film alimentaire dont on a essayé de tirer le meilleur parti, avec des acteurs très chers sous-exploités (à part Banderas parfait en pantalon blanc torse nu), en recherchant une identité visuelle et une autre manière de traiter l’action.
Il serait tordu de dire que c’est plus réaliste, mais en tous cas on sent que chaque coup de poing a un effet et que la gravité et l’épuisement sont des éléments à ne pas négliger lors d’un combat.

7

Cheval de guerre (2011) Film de Steven Spielberg

17.03.2012 @ 10:04 | Made by : Trem_r |

Cheesy et old school, ce film est plus encore un hommage à Hollywood que The Artist. L’histoire prévisible est faite pour un enfant de 8 ans, oui, celui qui se cache en nous.
Hors du temps, Spielberg maîtrise tellement le divertissement et sa technique que ça passe comme une lettre à la Poste, des séquences magnifiques, des animaux rigolos, une mini-saga en 2h, n’est-ce pas ce que le cinéma promettait lors de son âge d’or ?
Ne résiste donc pas, de toutes manières le combat est perdu, le film te surprendra à te soutirer une émotion là où il ne restait qu’un coeur de pierre endurci par le cinéma du réel et les séries qui t’insultent le cerveau, et pour ça, chapeau, c’est du grand art.
War Horse est un film familial parfait, qui aurait sûrement beaucoup plu à Dawson.

8

Hell and Back Again (2011) Documentaire de Danfung Dennis

10.03.2012 @ 10:18 | Made by : Trem_r |

Encore des Marines, encore de l’embeded, sauf que … le film reprend les codes des classiques post-vietnam, le soldat, que dis-je, l’officier car il s’agit d’un Lieutenant est blessé juste avant de revenir d’un nième tour en Afghanistan, cet homme qu’on voit souffrir, délirer sous l’effet des médicaments, jouer avec son pistolet et sombrer dans la parano, cet homme via le réalisateur revient sans cesse sur ce qu’il a vécu là-bas, dans le sable et la poussière, filmés à la steadycam au coeur des combats et des longs dialogues de sourd entre les Marines et les Afghans.
Intéressant à plusieurs niveaux, notamment sur les blessures autant physiques que psychologiques de ce pauvre Lieutenant et l’évolution que l’on a de la vision de son sort, Hell and Back Again est simple et complet à la fois, pour tous ceux qui aiment les histoires de soldat, c’est à voir rapidement.

8

La Taupe (2011) Film de Tomas Alfredson

03.03.2012 @ 10:17 | Made by : Trem_r |

Film d’espion correct, perruques moches, et casting de beaux mecs, Tinker, Tailor, Soldier, Spy a du mal à atteindre la stature qu’il aurait mérité.
Le moment où Gary Oldman sort son pistolet est le moment où je me suis rendu compte de toute la tension contenue dans le film, qu’il avait pris soin de faire monter petit à petit, par petites fractions, petits détails.
Malheureusement, pour ces 5 petites exquises minutes, il faut réussir à s’intéresser un minimum à ce qui se passe, et là on a clairement à faire à un film qui s’adresse aux gens qui veulent l’aimer. J’espère en faire partie car il n’y a rien de vraiment mauvais et j’ai réussi à suivre sans difficulté.
Alors pourquoi cette impression mitigée à la sortie ? Car ce petit instant de suspens et de tension que j’ai ressenti dans une seule scène, je pense qu’il y avait potentiellement de quoi me le faire ressentir quelques fois de plus, et de monter un peu plus fort la sauce, plutôt que de nous laisser contemplatifs à analyser les données de l’affaire pendant 1h30.

6

La Vengeance (2012) Film DTV de Mohammed Mehadji et Stevens Simon

29.02.2012 @ 10:13 | Made by : Trem_r |

Morsay a pris sa bite son couteau et ses copains de quartier pour monter un film à sa gloire, où il sait se montrer « rapide et trop fort », misogyne et souvent faire preuve que c’est un mauvais ami à qui on ne peut pas faire confiance. Par exemple, il accepte l’invitation de son copain à manger au restaurant avec deux filles bourgeoises, et pour l’en remercier, vole de l’argent aux filles et laisse son copain payer l’énorme note sans argent.
Le film est une suite de petites saynètes sur la grandeur et la modestie de Morsay avec de temps en temps un rappel à l’histoire de fond, qui est celle d’un flic nazi qui se fait retirer sa plaque pour avoir trop abusé et se retrouve drogué et à la tête d’une bande de skinheads débiles, et cherche à se venger de Morsay.
Ces petites saynètes n’ont souvent aucun sens et ne servent qu’à flatter l’ego de Morsay, elles sont parfois touchantes et amusantes, comme le vol de pépitos au supermaché, parfois n’ont aucun sens comme une tirade contre la cocaïne où Morsay se retrouve à la tête d’une grosse opération de deal de drogue, seul moment du film où il n’apparaît pas comme un RMIste sans le sous, sans rapport donc avec le reste de l’histoire.
Au milieu de tout ça, il y a quelques instants réellement sympathiques sur la vie de cité, comme le coiffeur public ou le barbecue avec les jeunes garçons du coin, on sent la très forte inspiration de la Haine de Mr Kassovitz qui n’est pas un film à moitié nul, et qui a sûrement touché la corde sensible de nos acteurs/réalisateurs/scénaristes/producteurs/musiciens.
Morsay est aussi accompagné de son frère Zehef qui joue le rôle du compas moral, celui-ci refuse les petits trafics et les embrouilles, préférant les affaires légales de vente de t-shirt Truand2LaGalère qui semble excessivement bien marcher vu que 99% des personnages du film en portent. Malheureusement comme Morsay se plaît à lui souligner lors d’un monologue de 5 minutes, Zehef perd de vue ses origines qui sont un milieu modeste et la magouillette.
La fin est ce qui tient le mieux dans le sens où les saynètes egocentriques cessent pour une vengeance pure et dure et une scène de combat qui mène au climax d’avant générique, où la phrase de dialogue pour lequel l’intégralité du film a sûrement été construit.
Mon avis ? C’est qu’on a beau dire que ce sont deux guignols qui font sûrement tout ça pour amuser leurs potes et aussi la galerie en passant pour des idiots, ils ont tout de même monté, écrit, produit, réalisé et mis en musique un film de 2h avec une tripotée d’acteurs amateurs, des costumes et surtout des décors, chose que la plupart d’entre-nous ne seraient malheureusement pas capable de faire. Evidemment tout ça respire très très fort l’amateurisme et la prise de son est catastrophique, mais le naturel des potes acteurs est rafraîchissant et fera de La Vengeance un film qui tournera encore dans 10 ans sur Internet et dans les soirées pour rigoler entre copains.

3

Parks and Recreation (2009) Série de Greg Daniels et Michael Schur

25.02.2012 @ 10:09 | Made by : Trem_r |

UPDATE : je laisse l’ancienne critique pour référence dessous.
Après une première saison laborieuse et sans saveur, Parks and Recreation prend un envol fulgurant dans le top de mes séries favorites. En renforçant les seconds rôles et en caricaturant encore plus la workaholic Knope, la série a réussi à me convaincre de l’aimer pour toujours, je peux difficilement m’en passer.
A voir pour Ron Swanson, Li’l Sebastian et Jean Ralphio.

[Ancienne critique du mec aigri qui a vu que le début de la première saison]
Aaaaaaahlala, c’est dur-dur, mais j’essaye, j’essaye ! Cette série « dérivée » de The Office qui n’est pas un spin-off dans le sens où aucun caractère n’est commun, mais qui emprunte tous les codes du faux reportage et dont le personnage principal est un mauvais cadre a tout sur le papier pour me plaire, Rashida Jones, Amy Poehler, mais dans les faits, c’est pas vraiment amusant, on sent qu’il y a de l’effort, mais rien qui donne envie de regarder la suite des aventures de Leslie Knope.
Je ne sais pas, l’étincelle, le génie, la grosse vanne qui coule, il manque vraiment un truc absolument nécessaire au succès de Parks & Recreation, c’est dommage.

8

Generation Kill (2008) Livre de Evan Wright

02.02.2012 @ 10:06 | Made by : Trem_r |

Pas de grandes surprises pour les amateurs de la série, on retrouve tous les évènements et les anecdotes, les dialogues et les personnages. Le livre reste une excellente plongée dans l’univers des Marines dans l’invasion irakienne, c’est fortement subjectif mais appréciable à lire.
Pour ceux qui n’ont pas vu la série, Evan Wright est un journaliste de Rolling Stones spécialiste de l’americana et de l’analyse des phénomènes sociaux extrêmes aux USA, il est pour la première fois journaliste de guerre « embeded » avec un groupe de Marines, pas n’importe lequel, le First Recon qui sera à la pointe de l’invasion de l’Irak, non seulement il se trouve dans cette unité, mais de plus dans le véhicule de tête, ce qu’il fait qu’il sera pendant les premiers jours avec les soldats les plus avancés dans le pays.
Les situations totalement folles, les ordres contradictoires, les civils et les drôles de soldats irakiens feront partie du voyage, et après avoir lu le livre, je vous conseille donc de regarder l’excellente série dans laquelle on retrouve jouant son propre rôle un des Marines.

7

Transformers 3 : La Face cachée de la Lune (2011) Film de Michael Bay

25.09.2011 @ 10:05 | Made by : Trem_r |

J’ai compris l’histoire, et c’est pas pour autant que ça avait un quelconque sens, j’ai vu les 20 000 explosions et la boucherie mécanique des robots qui se détruisent avec plus de violence que tout ce que j’ai pu voir ailleurs, et pourtant JFK ressemblait à ces aliens de « Invasion los angeles » et sentait le CGI à deux balles, j’ai vu Shia Lebeouf avoir plus de dialogues que dans tous ces autres films réunis, et il était tellement agressif que je n’ose même pas parler mal de lui, j’ai vu Ken Jeong en faire des caisses, et j’ai rigolé encore et toujours, j’ai vu cette blonde qu’on a absolument insisté à me faire comprendre que c’était une créature de rêve, et pourtant outre le fait qu’elle n’a servi a rien, elle n’a participé à aucune scène d’eye candy du type de Megan Fox dans les premiers, son rôle étant juste d’être une Barbie, elle n’a même pas été utilisé à ces fins, il a fallu qu’un scénariste lui trouve une scène où elle fait un truc, et même ça dure moins d’une minute, j’ai vu Transformers 3 un dimanche après-midi en pyjama, en buvant un café, et c’était parfait pour ce moment là, j’ai juste PEUR pour les enfants qu’on laisse aller voir ce film comme un divertissement familial.

6

Katy Perry (partie 5)

22.09.2011 @ 16:11 | Made by : Trem_r |

Avant d’aller plus loin, j’aimerais ouvrir une petit parenthèse sur la nourriture et nous aux USA.

Comme on nous l’a fait remarquer, les français sont un peuple qui aime parler de nourriture pendant même qu’il mange, et c’est aussi un des grands questionnements de nos concitoyens, « la bouffe doit être bien grasse et dégueulasse là bas ! ». Oui et non. Cette semaine, j’ai entendu une de mes collègues se plaindre après ses vacances en Californie qu’on n’y trouvait que peu de choses saines à manger, j’ai été forcé de tiquer, et surtout de me la fermer pour éviter de passer pour un moralisateur encore une fois, mais il n’y a rien de plus faux, je dirais même plus, la culture de la bonne bouffe et aussi forte que celle de la malbouffe en Californie.

C’est un beau sentiment de fierté qui pourrait nous faire penser qu’on ne bouffe bien que par chez nous, et que les produits de nos terroirs sont tout ce qu’il y a de plus bio et sains, mais la Californie n’a pas attendu le label AB et Max Havelaar pour se nourrir responsable, et comme dans le reste de ce que nous avons visité des USA, il n’y a pas un restaurant qui se respecte qui n’indique très clairement que ses ingrédients sont « organic », et/ou « local », voire de spécifier une origine prestigieuse (« local organic hand picked southern california tomato »), avec un prix légèrement plus élevé biensûr, mais quand je dis légèrement, c’est 1-2$ de plus, pas 5-7€. Rassurez-vous, vu qu’il y a moyen de se faire des dollars, il y a forcément de grosses chaînes spécialisées dans ce genre de commerce, notamment le fameux Whole Foods Market.

Pour vous faire une idée de ce qu’est un WFM, il s’agit d’un bio-coop puissance Leclerc, auquel est ajouté un traiteur self-service bien souvent excellent et varié. Tout y est « organic » voire « fair-trade » et le marché si possible local. Il y a une sélection de vin plus que correcte, une marque d’enseigne, du thé bio anti-PMS, des cookies hypoallergéniques, et tout ça environ 10% plus cher qu’un supermaché américain classique, ce qui fait qu’on les trouve plutôt dans les quartiers moyen+ voire aisés, mais il n’est pas rare d’en trouver dans des coins moins bien fréquentés.
Je comparais WFM à bio-coop, cela me permet de cracher un peu sur la France au passage gratuitement, où le système de distribution du bio est simplement honteux, soit hors de prix et douteux en hyper marché, soit hors de prix dans des bio-coop prétentieuses et remplies de produits allemands et de vieux bobos dégueulasses à l’air maladif.

Revenons à notre « horrible » nourriture américaine. Lorsque nous partons pour quelques jours dans un lieu fixe, nous aimons bien prendre une chambre avec de quoi cuisiner, ce qui est plutôt facile à trouver et courant, et nous permet d’économiser un peu d’argent en mangeant des pâtes (super dépaysement), mais nous avons aussi des petits rituels :

  • Le brunch dans un dinner :  avec le décalage horaire au début, puis la fatigue plus tard, manger un bon gros petit déj à l’américaine est devenu une tradition et une sorte de moment privilégié du voyage. Bien sélectionné avec Yelp, les sites Internet locaux, ou des conseils, voire des articles dans les journaux locaux, le principe est de manger un peu de spécialité locale tout en restant dans le classique breakfast anglo-saxon. De bons hashbrowns à SF, des « biscuits » (prononcer bisskitss) dans le Sud … Aussi, plus le dinner est vieux, mieux c’est. Petit détail, ce n’est pas parce qu’un dinner est vieux qu’il est tenu par des vieux, ni même typiquement américain que le cuisinier est autre chose que chicanos.
  • Les burgers gastronomiques et/ou astronomiques : le burger est la bouffe cliché américaine par excellence, mais pas pour rien, chaque restau ou guinguette en propose, mais le tout est de savoir trouver ceux qui proposent le modèle spécial, la petite perle. Burger King, McDo et ce genre de chaîne internationale ne sert qu’à une chose : dépanner dans un coin paumé où on est pas trop sûr. En général il y a TOUJOURS une solution pour manger un burger pas cher et bon, et notamment les chaînes « locales », ces fast-food qu’on ne trouve que dans certaines parties des USA, 3-4 Etats et c’est tout. En Californie, il y a le fameux In&Out, de bons burgers qui font la fierté des californiens, mais qui sont bien bien en-dessous de la chaîne qu’on ne trouvait pas là-bas jusqu’à il y a encore quelques mois ; Five Guys. Five Guys est extrêmement simpliste : des frites en grande quantité cuites dans de l’huile d’arachide pure, des patates « locales », des burgers simples sur lesquels on choisir parmi une vingtaine d’ingrédients à rajouter. C’est TRES bon. Mais ça reste de la chaîne, ce n’est pas très très gourmet. Qu’à cela ne tienne, on trouve régulièrement des articles dans la presse qui prétendent avoir trouvé le Best Burger of … et nous de se précipiter pour vérifier. En mettant juste quelques $$ supplémentaires, nous avons donc pu goûter de superbes exemples très fins, avec des ingrédients bio, du ketchup au Jack Daniels, des patates douces frites, et toutes sortes de choses qui font que là aussi, trouver le bon burger du coin est presque devenu un rituel.
  • Les petits snacks : le carburant du bon road trip : Arizona Ice Tea, Malteser, mini-donuts au gras, Doritos double saveur.
  • Le cocktail chic : le plaisir décadent de boire un cocktail dans un lieu emblématique, Chateau Marmont, Beverly Hills Hotel. Et ça généralement à 17h dans l’après-midi, on a pas mangé depuis longtemps du coup on est bourrés direct.
  • Le jap : dépaysement garanti, je ne parle pas du fait de manger de la bouffe japonaise aux USA, mais surtout de voir la différence entre un faux japonais classique de nos contrées, avec 3 sushis différent et 4 brochettes toutes sèches, ou même un jap rue St Anne à Paris, et un jap made in USA : LE CHOIX. Le menu est presqu’un annuaire, c’est impressionnant, copieux et bon. Ne faites pas genre « ah oué on va pas manger du japonais aux Etats-Unis quand même », DO IT.

Il ne faut pas croire non plus qu’un environnement urbain typique américain incite à la mal bouffe, bien au contraire, les villes accueillent souvent des Farmer’s Market où vous trouvez de tout, et aussi de quoi manger sur le pouce, là encore, du local, du bio, et tout ce qui fait frémir la petite corde anti-malbouffe de nos concitoyens, et directement du producteur s’il vous plaît.
Un dernier élément capital du paysage de Los Angeles : le Food truck. Souvent aperçu dans les films américain, l’image du Food truck pour nous français est un vieux mexicain sale qui vend « les meilleurs hot-dogs du coin », il n’est pas censer payer de mine, mais il est super bon. La réalité me semble un peu différente, il y a effectivement des petites perles dégueulasses cachées dans les pires quartiers, où l’angelino brave le danger pour déguster du burrito de très haut niveau, mais à l’ère de twitter, la nouveauté est de suivre son truck selon ses déplacements, ou de se rendre dans des rassemblements de Food trucks, où l’on peut apprécier l’immense variété et surtout la qualité et l’originalité de cette institution sur roues. Et puis oubliez les hot-dogs, au même titres que l’on trouve de tout dans les restaurants américains, là encore, vous pourrez déguster de l’Éthiopien, des pâtisseries artisanales (FAIR TRADE LOCAL ORGANIC), du classique burrito et du burger bien sûr, mais plein d’autres choses surprenantes et sans doute excellentes. Ceci dit, on m’a pas payé pour dire ça et j’ai pas goûté à tout, mais vu la fierté de l’américain à en parler et sa fidélité dans la recherche de son Food truck préféré, c’est à n’en point douter quelque chose à ne pas manquer lors d’un séjour là-bas.