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Katy Perry (partie 4)

05.09.2011 @ 16:47 | Made by : Trem_r |
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Le hasard fait que ce ne sera pas la seule fois que nous allons voir Seth Rogen, le lendemain, nous avons l’occasion d’assister à l’arrivée des artistes pour la première du nouvelle film de Simon Pegg, Paul, au Grauman’s Chinese  Theatre, sur le Hollywood Walk of Fame, aimant énorme à touristes en tous genres et bus à ciel ouvert de visites commentées. Il s’agissait là plus de curiosité que d’espoir de voir de la célébrité, vu que le tout-venant est cantonné de l’autre coté d’une avenue à 6 voies parmi la plus fréquentée de Los Angeles, à l’heure de pointe, inutile de vous dire que nous avons seulement vu de loin (grâce aux petites jumelles encore une fois) la tête au dessus des voitures de Simon Pegg et des autres acteurs présents au casting, la surprise « à la » Amy Poehler du jour étant Kristen Wiig dont je n’avais aucune idée qu’elle était dans Paul, et bien tant mieux, je l’aime beaucoup et maintenant je l’ai vue-à-travers-des-voitures-à-50m. Pas vraiment convaincu par cette attraction touristique, nous nous dirigeons vers le parking du cinéma où réside notre voiture, hors, il se trouve que ce parking est le seul alentour, et que tout le monde ne bénéficie pas du traitement limousine qui te dépose devant le Grauman, il y a donc une entrée « des anonymes » à la sortie du centre commercial où se trouve le parking. Anonymes, c’est un bien grand mot, il s’agit plutôt de l’entrée des invités ne faisant pas partie de l’équipe du film, c’est donc tout à fait par hasard que nous nous retrouvons à coté des malinous qui connaissent les bons plans (3 paparazzi et une dizaine de gens), à regarder des célébrités pas trop célèbres, des acteurs de second rôle de série à d’autres plus confirmé (John Carroll Lynch par exemple, le fameux tueur au zodiaque), entrer et réclamer leur badge.
Le phénomène particulier de ces célébrités, c’est que tu les connais sans les connaître, il y a un gros sentiment de « je l’ai déjà vu quelque part mais où ? ». Les badauds et les paparazzi s’étaient mis autour du couloir de barrières que constituait l’accès à la zone de sécurité de la première, pendant ces 20 mètres, l’individu qui vient présenter son invitation se distingue de 3 manières différentes :

  1. L’inconnu qui n’a pas à être reconnu : personnage vicieux, son visage ne te dit rien, il passe l’air un peu nerveux et gêné d’avoir tout ces regards sur lui, il a le pas faussement tranquille et fait genre il y a un truc super important sur mon Blackberry en cet instant précis.
  2. La semi-célébrité : issu de la télé-réalité ou barman dans True Blood, soit tu le connais, soit tu ne le connais pas, son visage n’est pas forcément familier, mais, lorsqu’il marche, il te regarde, il regarde même le plus de monde possible, et tu sens qu’il pense « tu m’as reconnu ? je suis connu, mais je suis pas sûr que tu m’ais reconnu ? à ton regard je vois que tu me reconnais, mais tu ne sais pas qui je suis ? tu vas me parler ? tu peux me parler, je suis connu, mais tu me reconnais pas en fait ? ». Ce moment génant de la célébrité pas si célèbre où la personne se sent regardée mais ne sais pas si c’est pour son niveau de fame, ou simplement parce qu’il passe devant à ce moment là. Awkward.
  3. La célébrité : acteur, chanteur, il y a de grandes chances que son visage soit familier et que vous le reconnaissiez, il a fait quelques grosses apparitions et on parle d’Hollywood donc il a l’habitude de la plèbe et des sollicitations, dans le cas où il a le temps, il s’arrêtera pour quelques photos et quelques sourires aux gens qui le reconnaissent (ou qui ne le reconnaissent pas, il ne se pose plus cette question, sourire à tout le monde est en général plus sympa que le regard « tu m’as reconnu ? » et la célébrité tient à être sympa). Dans le cas où il est pressé, c’est regard droit et marche affirmée, il sait que 12 péquenauds vont le reconnaître mais là il a pas vraiment le temps, il ne cligne pas de l’oeil sous le flash du paparazzo et n’a qu’un but : poser son cul dans la salle et siroter son champagne. Tout le reste est trivial.

Deux jours plus tard, et pour finir sur le safari hollywoodien, je vais seul au Sabban Theatre pour la 2e session du Paleyfest, le panel Community, cette fois j’ai pu avoir une place dans les premiers rangs, inutile donc d’utiliser les petites jumelles, et j’ai un peu plus profité du moment. La soirée est présentée par un inconnu animateur d’un site Internet sur les séries, il sera sans doute à l’origine du rythme très mou du panel, pourtant constitué de grands comiques qui ont une grosse capacité à l’impro et la blague, quand on met Chevy Chase, Ken Jeong et Danny Puddi ensemble, on s’attend à de l’étincelle, et bien le feu n’aura pas brûlé très fort malheureusement. Oh c’était loin d’être mauvais, Dan Harmon que je ne connaissais pas se révèle être un bon esprit torturé et geek comme on pouvait l’imaginer du créateur de la série, il a tenté de sauver quelques fois les lamentables questions molles de bidule d’Internet, et bien heureusement ! McHale qui est pourtant un grand spécialiste de la blague éclair n’a pas lâché un mot et j’ai aussi découvert la « vraie » Gillian Jacobs ; une poupée de cire parfaite, qui explique qu’elle a dû apprendre la comédie pour jouer dans Community tellement elle ne faisait que du drama, nous montrant par la même que c’est une grande actrice, tant toute la soirée elle se présentera sous un jour complètement opposé à la sassy Britta. Quand le panel est terminé, que faire ? J’ai hésité à faire signer quelques papiers par ces acteurs qui m’ont tant fait rire, mais … je l’ai alors vu, trainant au milieu d’un tas de vieux journaux et de lettres non-ouvertes, au milieu des tickets/souvenirs du voyage, des cartes postales jamais envoyées, des prospectus de médium sur Venice et sous le guide LA Bizarro, et dans 2 ans, reconnaitrai-je ces gribouillis tous plus ou moins identiques ? Auront-ils autant de valeur que les souvenirs et la rencontre humaine de ce jour-là ? J’ai donc pris quelques photos, approché de près, souris, mais pas tendu de papier, et ça m’a bien suffit, surtout que je ne me doutais pas que je n’en avais pas fini avec Community pour le séjour.

Katy Perry (partie 3)

31.08.2011 @ 9:00 | Made by : Trem_r |
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Los Angeles nous accueille sous un autre jour, plus grise et triste, nous arrivons le jour du Tsunami au Japon et la veille de la sortie de l’iPad 2 (unrelated). La lumière de la Californie est toujours là et sait nous montrer encore à quel point nous sommes bienvenus, mais la pluie ne cessera de nous hanter durant tout le séjour, mettant une sorte de voile sur nos vacances, permettant de voir des choses rares pour les habitants, mais malheureusement pas pour nous.
Si vous n’avez jamais fait de voyages transatlantique, je vais ouvrir une parenthèse pour vous expliquer comment se passent les premiers jours généralement :  dans le sens France => Amérique, on a un décalage horaire entre 7 et 9h, dans le sens négatif, c’est à dire que votre première journée de voyage va être très longue (et très fatigante en classe éco, car soyons honnète, on trouve plein de gens pour parler de la business ou première classe, mais 90% d’entre-nous voyagent en classe éco). Jusqu’à présent, nous sommes généralement parti tôt le matin (premier avion entre 7 et 8h) et arrivé dans l’après-midi, ce qui laisse le temps de s’occuper de la location de la voiture, de faire quelques courses et de se balader avant de tomber raides de fatigue à 22h heure locale. Puis … le lendemain, on est debout tout frais et dispos à 5h du matin. Ah ben merde vous vous dîtes !? Et bien non, c’est parfait, car pendant les 2-3 premiers jours, vous pouvez vous taper des journées bien remplies de 17h à l’aise avant de reprendre un rythme normal.

Retrouver Venice est agréable, mais c’est Santa Monica, que nous parcourons à pied cette fois, qui va vraiment réussir à accrocher ma fibre home sweet home. Les rues résidentielles, la 3rd street promenade, je me verrais bien vivre ici, d’ailleurs régulièrement depuis je regarde le prix d’un appartement, une location, des annonces de boulot dans le coin, des voitures d’occasion … juste pour savoir si c’est possible.  Je suis ravi de retrouver ce sentiment, de voir que ce n’était pas dû à l’attrait de la nouveauté, mais bien quelque chose qui était un peu plus ancré en moi.

Déplorant le manque flagrant de célébrités vues lors de notre dernière visite, nous avions réservé des places pour deux conférences du Paleyfest, festival de la série télé organisé par le Paley Center for Media de Los Angeles, et qui consiste à regarder un épisode « typique » ou en avant-première d’une série dans un grand théatre, et ensuite de rencontrer la plupart du cast, plus les créateurs et auteurs. Cette année 2011 étant assez riche, nous nous fixons sur la conf/réunion de Freaks&Geeks et Undeclared (deux oeuvres de Judd Apatow) et sur celle de Community.
Dès le lendemain soir de notre arrivée, nous nous rendons au volant de notre superbe Dodge Avenger Noire au Saban Theatre, où, n’ayant obtenu que des places du fond, je bénis mon petit achat d’avant départ, une paire de jumelles qui s’avère bien pratique, opéra-style. La salle est bondée, et c’est normal, non seulement les deux séries sont cultes, mais quelques acteurs ont bien réussi leur carrière. La fille de Judd Apatow entre en scène et commence par un « Good evening neeeeerds » sûrement soufflé par son père mais hilarant, elle introduit son paternel qui nous dit qu’on verra plein de monde après la diffusion d’un épisode d’Undeclared : « Eric Visits Again ». La foule hurle, c’est évidemment un des meilleurs épisodes, et pour ceux qui connaissent le personnage d’Eric, vous comprenez pourquoi.

 


Une fois l’épisode projeté, place à notre premier « celebrity sightseeing » de Los Angeles, sur scène entrent donc Apatow, Seth Rogen, Jason Segel et surprise, Amy Poehler et Kyle Glass (oui l’autre moitié de Tenacious D) pour ne citer que les plus connus. Notez aussi pour plus tard qu’il y avait Timm Sharp. Dur à suivre pour nous, on arrive à comprendre quelques blagues, avant l’entracte et la diffusion du dernier épisode de Freaks & Geeks, un de mes préférés évidemment vu qu’il y a la partie de D&D, et encore une fois, je vois que je ne suis pas le seul, la salle frétille de joie, quand le générique se lance, je suis aussi surpris de voir que le public hurle à la vue de Bill Haverchuck, et plus tard, je verrai à quel point contrairement à ce que semble croire l’acteur Martin Starr, ce personnage est bien le plus populaire de la série. Ainsi, après un court message vidéo de l’absent James Franco qui fait une blague sur Anne Hattaway, le panel discute avec Apatow et le public, il est composé encore de Seth Rogen et Jason Segel, auxquels s’ajoutent les seconds rôles, des acteurs hors du métier maintenant, Cindy Sanders (Natash Melnick) par exemple, qui est maintenant serveuse, ou encore Stephen Lea Sheppard qui en plus de faire des suppléments de Jeux de Rôles, fait aussi des critiques de Jeux Vidéo pour Vice. Chacun raconte sa petite anecdote sur James Franco et sur la manière dont il a été casté, durant tout ce temps, Martin Starr reste plutôt silencieux, et au moment où il prend la parole timidement, une ovation accueille ses premiers mots, les gens ont tous une énorme affection pour Bill, ses sandwiches, et sa sous-culture de la télé … James Franco est sur toutes les lèvres, mais Martin Starr dans tous les coeurs, il en ira même de sa petite larme (vraie ou fausse, dur à dire à Hollywood) de nostalgie sur la bonne époque de la série, finissant de mettre le public dans sa poche pour toujours. Une fois le panel terminé, la tradition du Paleyfest est une sorte de séance de signature bordélique où tout le monde peut approcher les acteurs, et sans faire la queue de manière hystérique, je suis quand même content de voir de plus près ces gens qui ont contribué via écran à notre divertissement si régulièrement. Nous repartons ensuite dans la nuit californienne vers Venice, je n’ai pas le tempérament du chasseur d’autographe ou du fan taré, mais j’avoue avoir pris un certain plaisir ce soir là, surtout que nous n’avions pas affaire à des méga-stars qui se la pètent ou qui au contraire essayent dur d’avoir l’air sympa et de pas se la péter, mais plutôt à des gens très humanisés par leur condition de monsieur tout-le-monde qui ont, dans leur jeunesse, participé à une oeuvre ensemble qui reste encore influente aujourd’hui dans leur vie mais dans celle de milliers d’autres.

Katy Perry (partie 2)

29.08.2011 @ 9:00 | Made by : Trem_r |
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LAX quand tu es nourri à TMZ et au people, c’est la possibilité de voir entre chaque grosse colonne des terminaux d’arrivée une semi-célébrité et la horde de paparazzi qui l’accompagne. Nous ne verrons aucune célébrité ni paparazzi durant notre premier séjour.
LAX marque aussi la première fois pour moi où j’ai pris le volant aux Etats-Unis, cela peut paraître simple, après tout la voiture est automatique et le code de la route très identique, mais pensez à seulement 3 détails : les freeways à 8 voies, le dépassement par la droite autorisé, et la fast-lane. Cette combinaison peut donner naissance à un phénomène que je n’ai vécu que sur ce continent, ce que que j’appellerai la « Cavalcade » ; sur la plupart des voies, de gauche à droite, les voitures roulent à une vitesse assez proche, plus ou moins rapidement, on va dire une moyenne de 50 mph, à un instant, l’univers va s’aligner au même titre que les voitures, et tu vas te trouver au sein d’une ligne parfaite de voiture roulant pendant 1-2 minutes à la même vitesse, donnant l’impression d’une cavalcade calme et puissante à la fois, déboulant sur la freeway, ce moment court de communion avec 5-6 autres automobilistes est vraiment surprenant et grisant, on a l’impression de faire partie de l’assaut des plages de Normandie et de la chevauchée de la cavalerie à Waterloo … puis l’instant passe, chacun reprend sa route à son rythme, et la magie s’évanouit sur l’asphalte beige.

Los Angeles n’est pas vraiment une ville, plutôt des gros quartiers un peu différents reliés entre-eux par de larges autoroutes pleines de Prius et de BMW, et par l’intermédiaire de kwyxz, nous avons trouvé résidence dans un des plus connus : Venice Beach, plus précisément au pied du très fameux Ocean Frontwalk (tu sais là où les gens font du roller, Muscle Beach, et le skatepark dans Tony Hawk). Venice est très proche de LAX, et c’est après très peu d’Interstate que nous pénétrons au coeur de la ville, via un de ses très nombreux boulevards où s’alignent commerces et restaurants de quartier, puis après un virage serré direction l’Ouest, nous nous retrouvons au bout de la route, face à l’Océan Pacifique. Encore une fois, la claque ne vient pas de la plage et du bout de Frontwalk que nous apercevons, elle vient plus tard quand nous montons sur le toit de la résidence.

A nouveau, il est difficile de restranscrire en photo cette lumière si particulière de Los Angeles, je peux seulement expliquer qu’elle a réussi à me trouver le parfait spectre lumineux pour mon regard, tant je me suis senti à l’aise et chez moi comme rarement ailleurs. Les oranges, les jaunes, le sable et le ciel m’ont accueilli comme ils ont accueilli des millions de personnes à la recherche du secret de la célébrité et de la fortune que promet la ville, moi, je les ai ressenti comme un « Welcome Back », comme si Venice et Santa Monica m’avaient attendu toute ma vie, que je vienne enfin les rejoindre, ne serait-ce que pour quelques jours, me montrer que c’est ici que j’appartiens, et pas ailleurs.
Très rarement j’ai eu autant le sentiment d’être dans un endroit familier qu’à Los Angeles, il serait facile de penser que cela est dû à la tonne de films et séries qui se passent ici, mais non, c’est plus que ça, le rythme de la Main Street de Venice, les petites contre-allées et les bicoques (de millionnaires), conduire, marcher, manger, tout était naturellement en ordre.
Dès lors, la Californie s’est marquée en moi comme elle a marqué tous ces gens ces 100 dernières années, ces chercheurs d’or, ces provinciaux américains venus en quête de vie, ces chicanos fuyant le Mexique, et ceci en quelques heures, je n’allais penser qu’à revenir, encore, simplement pour être là, pas besoin de réfléchir à une ballade, un musée, un activité touristique, je devais simplement revenir, pour être là.

Deux ans plus tard, à l’occasion de nos errements sur Kayak, un billet Lufthansa providentiel de 480 € pour Los Angeles apparaît, dans un contexte économique où le billet d’avion atteint des sommets, il était évident que nous n’allions pas résister, et, sans trop réflechir, nous nous lançons à nouveau pour la Californie.
Cette fois-ci, nous préparons autrement notre voyage, Los Angeles sera la base de nos errements, mais rassurés par les heures de route de notre road trip de fin 2010, nous prévoyons un peu de mouvement en étoile autour de la grance cité ; San Diego, Las Vegas, Santa Barbara.

 

 

Katy Perry (partie 1)

26.08.2011 @ 16:26 | Made by : Trem_r |
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Santa Barbara a une connotation plutôt cheesy en France, on pense évidemment à un des pires soap jamais diffusé, pile à la suite d’un monstrueux Dallas, et révélant au monde l’atrocité des très riches californiens entre eux, l’alcool, l’adultère, la permanente.
Santa Barbara est le genre de ville où il ne pleut qu’une fois par an, et c’est ce jour là que nous nous y sommes rendus, dans la grisaille, la pluie et même un peu de vent, je pense être en mesure de dire qu’elle ne correspond absolument pas à l’image que vous vous en faites.
Mais le choc culturel à Santa Barbara, n’est pas venu de ses collines ni de ses longues plages de sable, mais de ses adolescents.

La Californie, je l’ai rencontrée pour la première fois en 2009, en passant par San Francisco et Los Angeles, et quand l’occasion s’est présentée d’y retourner, c’est sans hésiter que nous avons choisi Los Angeles.
Notre entourage a souvent trouvé étrange que nous allions si régulièrement aux Etats-Unis alors qu’il y a tant d’endroits dans le monde à visiter, il est difficile de répondre clairement et directement à cette question. Premièrement, nous avons envie d’aller aux Etats-Unis, et ce simple fait devrait suffire à tout expliquer, mais malheureusement ça ne semble pas porter comme argument. Deuxièmement, il y a BEAUCOUP à voir là bas, c’est un continent, et pas seulement un pays, la distance entre les différents lieux que nous avons visités correspond à peu près à un Porto – Varsovie – St Petersbourg, et vous serez d’accord que ce sont trois endroits bien différents, il est idiot de croire que parce qu’on trouve du McDo partout, tout est identique. Finalement, la desserte des aéroports américain est fréquente et on trouve facilement un tarif accessible (moins de 500 €).
Mais ce n’est pas tout, les gens restent aussi sceptiques sur nos choix californiens, pourquoi aimons-nous Los Angeles alors que San Francisco est tellement MIEUX ? Là encore, c’est difficile à justifier simplement en disant qu’on se sent bien plus à l’aise à Los Angeles qu’à San Francisco, bien qu’ayant grandement apprécié cette dernière, quand on pense « je veux retourner là-bas », on pense à Los Angeles, et pas ailleurs.

Je sais que ces quelques phrases peuvent paraître surréalistes à des gens qui n’ont pas les moyens de se payer un voyage ni à LA ni à SF, encore moins outre-Atlantique, mais il faut savoir que rarement notre avalanche de moyen n’a été remise en question, seulement le choix de nos destinations. En toute modestie, je souhaite aussi préciser que nos voyages annuels représentent environ deux à trois mois de mon salaire, et habitant en couple à Toulouse, notre loyer annuel me coûte environ deux mois et demi de salaire. J’ai donc les moyens de vivre et voyager tout en ne touchant que 1700 € net / mois. Pour clore cette parenthèse, je vous renverrai à cet excellent post (en anglais) qui explique que si vous voulez voyager et que vos moyens sont limités, il faut faire des choix. Si vous voulez une idée de nos budgets selon nos déplacements, vous savez comment me contacter, sachez seulement que nous n’utilisons jamais d’agences de voyage et que les préparations prennent donc beaucoup de temps, mais permettent d’économiser entre 20 et 40% du prix agence.

En 2009, l’arrivée à San Francisco après le survol impressionnant des Rocheuses n’a encore une fois pas été une grosse claque dans ma face, pour nous rendre dans notre petit appartement de Nob Hill, le taxi est passé par une voie rapide, une zone industrielle et les rues un peu nazes autour de l’Hôtel de Ville. Ce n’est qu’une fois les bagages posés et que nous soyons montés sur le toit que nous prenons un peu la mesure de l’endroit.

Good Morning San Francisco

Ce n’est pas tant la vue que la lumière posée par le soleil sur la ville qui change quelque chose dans ton regard, tout autour, ce ne sont que des immeubles, au loin la mer et ce pont rouge vu déjà des dizaines de fois en photos, mais, l’air et la lumière font un mélange que l’appareil photo a de la peine à restranscrire, et qui justifie à lui-seul n’importe quel voyage, effet encore plus vérifié en Ecosse, dont je parlerai sans doute un jour.
Dans ces moments, le déplacement géographique prend son sens, les couleurs ne sont pas plus belles qu’un soir de septembre à Toulouse, elles sont différentes, inédites, Pacifiques, californiennes, san franciscaines.

Notre voyage sera alors émaillé de grosses pentes montées à pied, de gigantesques pancakes cuisinés par les nouveaux maîtres des breakfast-dinner de la ville ; les coréens, de quelques trucs de touristes, accrochés à un cable-car et en vadrouille dans Castro, mais aussi du rassemblement du coeur gay de la ville pour Pâques dans le parc de Mission Dolores, et de l’impressionnante visite d’Alcatraz, l’exploitation simple et très efficace d’un patrimoine curieux et rare aux Etats-Unis.
Au bout de quelques jours, nous étions sceptiques sur l’effet que nous ferait Los Angeles après l’accueil chaleureux voire familier de San Francisco, et c’est pour gagner du temps que nous choisissons de prendre un rapide vol qui va vite nous faire comprendre à quoi nous allons nous exposer ensuite : une vaste étendue quadrillée aussi loin que nous puissions poser le regard d’habitations, très peu de gratte-ciels, la mer, les collines et LAX.

Mes prochains voyages

29.06.2011 @ 17:40 | Made by : Trem_r |
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Vous n’avez pas le sentiment qu’un jour vous allez VRAIMENT pouvoir voyager dans une époque particulière ? Moi, je sais pas pourquoi, je suis convaincu que je vais le faire, après, évidemment je commence à réfléchir aux implications diverses (l’effet papillon, le paradoxe temporel, M. Pokora, le liquide vaisselle odeur citron), du coup reality check et on s’arrête là.

SI JAMAIS tu ouvres une agence de voyage temporelle, sache que déjà je ne passerais pas par toi car je méprise les AGENCES, oui toutes les AGENCES, immobilières, de voyage, de pub, d’évènementiel, pour l’emploi, bancaire, même la Tout Risque.
MAIS, si jamais un jour il y a du voyage dans le temps/espace à un prix abordable, voici mon top 5 des endroits que j’aimerais visiter :

5 : Rome, 120

Hadrien au pouvoir, l’Empire romain pacifié, je suis principalement curieux de voir l’avancée technique de cette période en terme de vie quotidienne, mais aussi comment une civilisation à son apogée commence à décliner, est-ce que cela ressemble beaucoup à ce que nous vivons actuellement ? Quel était l’état d’esprit des citoyens cultivés, des masses laborieuses et la place de l’armée dans un monde où il n’y a plus de guerre mais seulement du « maintien de la paix ». L’analogie me plaît, l’urbanisme m’intéresse fortement, et le microcosme domestique encore plus.

4 : Japon, 1549

Plus précisément Août 1549 avec  François Xavier un bon gros évangéliste, OKAY, mais juste pour être de l’expédition, de la découverte du Japon médiéval, du choc culturel et religieux, du mélange du commerce et de la religion et des tactiques du missionnaire pour convertir les infidèles. Et UN BON GROS KATANA MEC.

3 : Los Angeles, 1960

L’âge d’or américain, l’élection de JFK, les voitures, les dinners, Hollywood, Marylin Monroe, la musique, je vais pas vous faire un long dessin, mais l’ambiance d’un downtown L.A. de 1960 attise vivement ma curiosité.

2 : Paris, 1789-90

Cette période est un peu particulière, il s’agit comme vous l’aurez bien vu, de la Révolution Française, mais ça tient à une frustration forte au niveau politique que j’ai depuis longtemps ; la concrétisation des idées et le véritable changement porté par un peuple et ses élus. Evidemment je ne suis pas naïf au point de penser que tout était si beau et parfait et merveilleux, mais j’aimerais vraiment être témoin d’un vrai débat d’idée menant à de vrais changements concrets, et sans langue de bois, la frustration de voir une majorité ne pas suivre sa pensée, mais d’être tout de même satisfait que ce soit un choix porté par le plus grand nombre et réalisé dans le présent. L’anarchie du moment où les gens sentent que plus personne n’est aux commandes, les personnalités qui sortent du lot avec des mots, l’essence de la politique et de la république, ouip, ça me plairait drôlement de voir ça. Ouais parce que là, se battre pour mettre des éoliennes ou changer de politique fiscale, mec, C’EST UN PEU BORING.

1 : Londres, 1889

Aaaaaaaaaah … Au lendemain des meurtres de Jack L’Eventreur, errer dans les rues de Londres Victorienne est le voyage que j’achète les yeux fermés, ne serait-ce que pour enfin voir les couleurs de ce monde toujours entrevu en Noir & Blanc, les horribles et si humaines odeurs des rues glissantes et humides de White Chapel, faire un tour en taxicab à cheval, passer sur la Tamise, l’ère Industrielle … What’s not to like ? Et puis aussi pour porter un costume sur mesure, une canne et une redingote. Quoique pas besoin d’aller si loin pour ça, je vais checker quelques sites et je reviens.

 

Le Bureau des atrocités – La Laverie, tome 1 (2004) Livre de Charles Stross

24.06.2011 @ 10:41 | Made by : Trem_r |

Sympathique, j’ai eu l’impression de lire un roman calibré pour moi, ça sent l’inspiration rôlistique, sous-culturelle, informatique et administrative. L’auteur évite de justesse l’abus de cliché mais on passe parfois pas loin.
La VF est immonde et après 10 pages de mauvaise traduction de termes informatiques, j’ai acheté la VO, il faut un niveau quand même avancé, dumoins plus que débutant ou moyen, mais on peut apprécier l’humour anglais comme il se doit.
Petit résumé : un fonctionnaire informaticien habitué à son bureau dans un service tout de même très secret de Sa Majesté se retrouve à faire du travail de terrain et met le doigt dans un engrenage qui va lui faire rencontrer des horreurs d’autres temps et d’autres mondes, mais aussi une belle rousse. Heureusement son PDA avec les applications adéquates saura s’avérer d’une aide précieuse.

7

Sucker Punch (2011) Film de Zack Snyder

18.06.2011 @ 10:40 | Made by : Trem_r |

Aaaaaaah vous vouliez faire les malins, de dire que le geek était trop à la mode et tout et tout, à adapter des comics à foison, et d’élever la sous-culture comme nouvelle révolution culturelle, ben pif dans vos nez, un bon gros anime en live, avec du gun porn et des mini-jupes de tenues d’écolières que Gunslinger Girl se sent violé dans son être profond, un vrai rêve d’adolescent des années 90, nourri à des films de flingue et aux mangas, pas d’histoire, du vidéo-clip de 10 minutes avec des artistes des années 90 qui reprennent des classiques, double bim, tu l’avais pas vu venir, et bien c’est venu, alors maintenant faut pas dire « oh mais c’est nul c’est creux c’est vide », la prochaine fois que tu diras « je suis trop geek hihihihi » en regardant tes SMS sur ton iPhone rose, tu repenseras à ce film où tu n’as rien compris et où un camion de gros boutonneux t’as roulé dessus.
VOUS avez donné votre argent et encouragé les weirdos, ben maintenant faut pas se plaindre que quand ils ont les commandes ça ressemble pas vraiment à ce que vous connaissiez avant.
De mon coté, j’ai pas regardé énormément d’animes dans ma vie, mais tout le film avait un air de déjà vu en dessin animé, que ce soit décor, gun porn, costumes, c’est pas vraiment nouveau ni original, juste adapté aux acteurs « réels » une sorte de film de SF Japonais avec du budget, mais avec exactement le même écran vert derrière qu’on a du mal à cacher avec toute la post-prod.
A voir donc il y a 15 ans, quand tu avais 15 ans, et que tu aurais tué pour un film comme ça. Maintenant c’est un peu trop tard, dommage.

6

Packing

11.06.2011 @ 23:37 | Made by : Trem_r |
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Le paintball est un sport terrien, si vous n’aimez pas le contact de la boue, de la terre remuée et piétinée, vous risquez de vous y sentir mal à l’aise. La boue a une odeur différente selon le lieu, le moment de l’année, même de la journée, mais la boue de paintball est encore particulière, la bille renforce sa puanteur, parfois à la limite du supportable, pourtant, aussi précieux que vous soyez, sans même vous en rendre compte, quand le départ de la partie est donné, vous oubliez tout, vous ne pensez plus à l’humidité gluante qui vous rentre dans les chaussettes, au froid le long des jambes, et vous ne sentez plus l’odeur du cloaque environnant ; votre vue devient le seul sens, mobilisant tous les autres, au détriment de vos co-équipiers dont les cris deviennent inintelligible, on a l’impression qu’un joueur avancé et loin devant est un autiste, car c’est exactement ce qu’il devient, l’interaction sociale est impossible, ses yeux seuls sont aux commandes, le flux continu d’information sert uniquement à alimenter les réflexes, et les gestes répétés et répétés maintes fois, c’est pour ça que l’automatisme est un élément essentiel de ce sport, une fois allongé sur le terrain, le meilleur joueur arrive à réguler son esprit et à traiter ses automatismes afin qu’ils le servent pour produire surprise et efficacité, le plus mauvais oublie d’arranger ses idées et laisse travailler son corps en ne considérant que le flux d’information de ses yeux, et non tout son environnement.

Préparer son sac a longtemps été comme un rituel, maintenant, mon sac est toujours prêt, il est plein des affaires à la boue à peu près sèche et d’affaires déjà sales. Il n’y a pas de lanceur, pas de billes, juste ce qu’il faut porter sur soi pour jouer, je parasite ma tolérante équipe. Peut-être est-ce un manque de respect pour les autres, mais je ne le vois pas comme ça, simplement le paintball est un morceau de ma vie maintenant, plus rien ne gravite autour, c’est lui qui gravite autour de ce que je suis, et comme ce site, même si il est loin de moi, il restera encore un bon moment, parce que je ne vois pas pourquoi il faudrait abandonner quelque chose à jamais, quand il nous a apporté plaisir et soutien, sans jamais nous rendre malheureux, et rarement nous décevoir.

Please save us Las Vegas

10.06.2011 @ 1:20 | Made by : Trem_r |
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La route de Los Angeles à Las Vegas est une imposture, on nous a vendu de la poussière, des muscle cars, des tumbleweeds et de la deux-voies, et nous nous sommes retrouvés sur une large autoroute à faire rouler la Dodge au cruise control.
L’appareil photo faisait un bruit de machine à écrire quand tu tentais de capturer une demi-douzaine d’image à la suite pour faire un gif animé, chaque mile parcouru offrait de toutes manières un spectacle qui méritait plus que de la photo, mais moins que de la vidéo. Puis le désert est apparu, enfin, je parle du désert de sable, simple langue de désert, si petit, encore une imposture, mais juste quand on commençait à s’y habituer, la limite de l’Etat du Nevada nous est tombé sur l’avant du visage.

Bien informés, mal renseignés, cette voiture de gangster percée de traces de balles (sans aucun doute une réplique) n’est pas celle de Bonnie & Clyde, ni celle d’Al Capone, d’ailleurs aucun de nous deux ne se souvient d’à qui elle appartenait, juste qu’au bout de ce Casino, elle ne jurait pas avec l’aspect désuet du lieu.

Puis la ville, sous la pluie, qui l’aurait cru, mais il y a des averses à Las Vegas, le strip est presque morne, grisâtre dans la lumière humide du début de soirée, et je sais déjà que ce qui va faire percuter mon cerveau de l’endroit où nous trouverons sera la chambre d’hotel, le jacuzzi, le 38e étage, et le strip illuminé à nos pieds. La nuit, les néons cachent les étoiles comme les nuages, il ne fait qu’un seul temps une fois le soleil couché sur Sin City ; Lumière.

Une paire de santiags en cuir brun plus tard, j’avais raison, de notre balcon où le vent souffle et gonfle ta robe, Las Vegas est réelle, et elle se prépare à nous accueillir pour quelques heures seulement, nous envoyant ses tentations industrialisées et bien rodées, usées.

Se perdre alors sur le strip et dans les casinos, c’est le seul moyen de s’intégrer à la foule de joueurs perdus eux aussi au milieu de toutes ces machines, qui en ce dimanche soir font un peu pitié, on entendrait presque leur appel suppliant pour les quelques quarters  du fond de nos poches.

Mais les néons, les films, la légende sont bien loin, inutile de chercher une call-girl, ces américaines sont prêtes pour la nuit, elles sont venues équipées et elles MEAN BUSINESS du haut de leurs talons de 10 pouces, enserrées dans 50 cm de tissu à 500 $ étudié parfaitement pour arrêter le regard avant la culotte, mais y’en-a-t-il une ?

Se marier ce soir j’y ai pensé, sur plusieurs niveaux, d’abord, est-ce amusant ? second degré ? et pourquoi pas glisser ça en premier degré ? une surprise ou une blague annoncée ? si je n’ai qu’une bêtise à faire pendant ces 24h, est-ce que ce doit être ça ? c’est un peu téléphoné non ? puis franchement pas très original comme blague. C’est décidé, Las Vegas, je ne prendrai pas ta drogue, ni tes putes, encore moins tes tables de roulette à 10$, pas de pasteur Elvis pour nous marier, demain je t’emmène tirer à la mitraillette.

So, please save us, Las Vegas
Say it’s not the end
We gotta stick our arm for one more say
Smoking another pack of cigarettes
And say, please save us, Las Vegas
This can’t be the end
I think we got enough for one more bet
Tomorrow we can start, trying to forget
The heat and the hearty can get me over both of us
Without the things ’bout you no one knows
Whatever those stolen moments took from us
Lift our love, a sour smelling rose

m249

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The Borgias (2011) Série de Neil Jordan

01.06.2011 @ 11:00 | Made by : Trem_r |

Sur le papier, The Borgias est une série qui annonçait un peu de sérieux et de crédibilité, Jeremy Irons en premier rôle, Neil Jordan derrière la caméra, on pouvait s’attendre à une vision dramatique et bien menée de la célèbre famille.
Malheureusement, la série se révèle bien faiblarde, et surtout du coté justement des gros noms à l’affiche. Le scénario est fumé à l’herbe de Provence frelatée, les anachronies et les libertés avec l’Histoire foisonnent une oeuvre qui vit en dessous de ses moyens. Jeremy Irons oscille entre inspiration divine (si je puis dire) et envolées qui tombent à coté et ridiculisent le pauvre Pape que l’on prend pour un neuneu assez fréquemment.
Du côté des bonnes surprises, l’acteur Québécois jouant Cesare Borgia se révèle très attachant et même si un peu pleurnichard quelques fois, et sa performance tente avec peine de porter le reste du casting masculin qui a du mal à suivre. Les célèbres femmes de la famille Borgia s’en sortent aussi, et Lucrezia même si elle vit dans une réalité alternative, réussit à bien marquer son passage rapide de l’enfance à l’âge adulte via un peu de viols et de bastonnades.
A noter un Michel Muller que l’on n’avait pas vu depuis longtemps à l’écran dans le rôle fait sur mesure du « laid » Roi de France, même s’il paraît intrus dans les premières minutes, parvient à trouver sa place parfaitement et à même nous faire croire en les dialogues idiots qu’on lui fait dire pour plier le scénario aux volontés étranges des auteurs.
Avalanche de moyens techniques et très beaux costumes, les décors oscillent entre le très visible écran vert et une intégration aux petits oignons selon l’épisode, à croire que ce ne sont pas les même graphiste qui ont travaillé sur l’intégralité de la série.
C’est une série qui se consomme à merveille en jouant à Assassin’s Creed, qui pour faire taire les mauvaises langues sur les jeux vidéos, possède une représentation bien plus réaliste de cette infâme famille, preuve qu’on peut aussi faire des choses bien sur ce média, suckers.

6

Ragecomic = Facebook

27.05.2011 @ 16:27 | Made by : Trem_r |

Il est temps pour un petit post qui dit combien c’était mieux avant (attention, que celui qui pense que cela s’appelle du poujadisme aille se faire un peu enculer), et que ça veut pas dire que c’est pas bien quand même maintenant. Juste que c’était un petit peu mieux avant.

Sur nos écrans fleurissent par milliers de longs et souvent amusants comics dessinés sur ordinateur grossièrement, et relatant une anecdote du quotidien menant à une conclusion imagée, généralement signifiant l’agacement du narrateur, voire son étonnement, sa crainte, ou tout simplement everything went better than expected. Ces comics sont surnommés « Ragecomic », de par leur pseudo-origine, la fameuse « Rageface » qui fait FUUUUUUUUUUU- et sont devenus un très gros phénomène en rajoutant des éléments graphiques facilement reconnus et utilisés par la communauté, on pourrait donc dire un vocabulaire graphique commun, chaque petit personnage correspondant à une réaction à l’anecdote. Je pense que le terme « vocabulaire graphique » est à chier et qu’un mot genre syllabus ou portfolio ou adjimé doit mieux convenir. Devine : tu ne pourras pas me dire lequel car il n’y a pas de commentaires et qu’il n’y en aura jamais ici, ça fait pas 10 ans que je me pèle le cul à pas en mettre pour que d’un coup j’en ajoute dans le thème WordPress et tout pour faire plaisir à ta science du mot.

Bref le Ragecomic est rigolo, pratique (on trouve plein de petits sites et applis pour en fabriquer facilement et rapidement), répandu et un élément familier de l’Internet 201x. Mais voilà, selon moi, le Ragecomic est un peu aux vieux MS Paint Relationships ce que Facebook est à Internet aujourd’hui.
Tout d’abord quoi quoi quoi c’est quoi les MS Paint Relationships ? Je me demande pourquoi je te parle si tu le sais pas, sûrement par mon envie de te montrer combien je suis plus ancien que toi dans un domaine qui n’a aucune sorte d’importance ou d’influence dans une discussion chez un boulanger ou dans une boîte de nuit à 3h du matin (« SALUT !! SALUT !!! MOI C’EST KELVIAN ET TOI ? MOI C’EST ADELAINE !! COOL TES YEUX SONT DES ETOILES QUE TON PERE IL A DU LES VOLER OU QUOI TU VOIS QUOI !! AH OUE AHAHAHAHAHAHAH C’EST GENTIL MERCI MAIS JE SUIS AVEC MON COPAIN !! AH COOL MAIS JE TE DRAGUAIS PAS TU SAIS, TU CONNAIS PAS LE SOCIALLY AWESOME PINGUIN JE SUPPOSE, TWAT ? »), mais je suis kind, super kind, et je vais t’expliquer ; les MS Paint Relationships sont des comics dessinés à la main (ou plutôt à la souris) sous MS Paint et qui narrent des anecdotes en rapport avec une histoire romantique, avec une conclusion imagée, signifiant que le narrateur est pourtoujours toutseul ou simplement et plus fréquemment friendzonné au profit d’un DUDEBROUCHEBAG.
Alors ? tu vois où je veux en venir ? Si pas trop, alors t’inquiète je développe ici :

Le MSPR est le fruit d’un esprit nerd et tourmenté, malmené par les femmes et à l’aise seulement avec sa souris pour en raconter les détails, l’outil MS Paint devient donc une arme contre toutes ces putes innocentes, pour essayer de partager avec d’autres nerds frustrés et tourmentés leurs instants « épaule pour pleurer » et « récit de relation avec un douchebag » qu’ils ont pour la plupart tous vécus en pensant choper la gonzesse par un rapprochement amical préliminaire. Ces comics sentent la sueur entre les doigts après une scène de Stoya cheveux bleus en .mpg de 320*240 téléchargée en 8h par eDonkey, le trait est noir, rugueux, imprécis, le propos et les dialogues sont touchants, comiques, et vous ferons alterner larmes, rages, et rires, ça sent l’authenticité et l’humour potache et référencé, tout ce qu’on aime sur Internet.
Créer un MSPR et lire ceux des autres était le moyen de se reconnaître autour d’un handicap social commun et d’en rigoler autant que de s’épauler « you are not alone dude » (« not this thread again »), autour d’un peu d’authenticité et de créativité.
Puis le ragecomic a débarqué, tout d’abord issu de la mouvance « main levée, souris imprécise », le RC se fait détonnant, hilarant et encore une fois rassemble une audience large. Puis vint simplement la dérive, la popularité, et l’automatisation, la facebookisation.

D’un phénomène brut et sale, on passe à quelque chose de poli et automatisé.
On passe d’un Internet bordélique et infréquentable à Facebook, où ta tata et ton ami de la vie qui est vendeur de téléphone portable se côtoient pour te faire passer les vidéos les plus vieilles de l’histoire, ou demander via un Quizz si ils te connaissent bien, notamment « TATA SFINKTAIR a répondu à la question sur JULIEN KELVIAN : Julien aime-t-il le Football ? Clique ici pour voir sa réponse, installer l’appli facebook, spammer tous tes amis avec le même message, ne pas lire vraiment la réponse, répondre à des questions sur ton foyer et sur tes revenus annuels ! ».
Oh on voit bien des ragecomic avec « comment c’est dur de faire pipi debout pour les filles », ou des trucs genre plus fous comme par exemple un ongle cassé, et dans le tas, on en trouve de très rigolos, mais comprenez-moi, ils manquent de ce coté fortement personnel, sorti des tripes/couilles et d’histoires de friendzones, et c’est à l’image d’Internet globalement, tout devient un peu trop lisse et aseptisé, même les trucs « sales », je veux dire un blog qui analyse le porno ? ok oué tu vois c’est une bonne idée, pourquoi pas, mais à la limite met un monocle et chapeau quand tu me parles d’une pipasse, ça m’émeut moins que direct la pipasse.

Avant c’était mieux, ça sentait l’amphithéâtre de C++, la cigarette froide du local associatif, l’ozone de 75 alimentations de PC dans un gymnase, L’HUMOUR RÉFÉRENCÉ, et pas ce putain d’humour universel caca-ongle cassé, mon chat fait caca et se casse un ongle.
Alors aussi vite que les choses évoluent sur Internet et dans la culture, j’éspère que l’avenir est à la nostalgie des débuts d’Internet, et au retour au CONTENU, à la qualité de ce contenu, plutôt qu’à l’avalanche de MERDES prédigérées et automatisées, l’overdose d’incursion du réel dans notre très nazi-pédo-suicide-homophobe-pro-ana monde virtuel. Regarde, par exemple, Barre de vie.

Blue Valentine (2010) Film de Derek Cianfrance

22.04.2011 @ 10:56 | Made by : Trem_r |

Le film que si tu es adolescente change complètement ta vie et t’offre un nouveau regard sur le couple au cinéma. Michelle Williams déchire tout et le naturel des dialogues et des conversations est exceptionnel. Ryan Gosling représente un idéal masculin de midinettes qui fait passer ton petit copain pour un enculé de gros moche.
Au final, c’est joli et déprimant à la fois, et ça change des comédies romantiques.

6

Pirates (1986) Film de Roman Polanski

19.03.2011 @ 16:58 | Made by : Trem_r |

Des pirates sales et impolis, des costumes épais et crados, le renouveau de la piraterie par Roman Planski m’avait vraiment marqué à l’époque, certes, il a pris un coup de vieux, mais j’aurais du mal à croire que les réalisateurs des « pirates des caraIbes » n’aient pas un peu louché sur ce film pour y pomper de très bonnes idées et d’aussi bonnes images.
Le film reste encore excellent pour un petit. N’est-ce pas Roman ? (pffffff j’ai honte de cette blague ..)

7

Cadavres à la pelle (2011) Film de John Landis

01.03.2011 @ 10:55 | Made by : Trem_r |

John Landis de retour au cinéma, avec un film sans grande ambition mais qui se révèle parfaitement exquis du début à la fin. Rigolo et porté par des acteurs qu’on a plutôt l’habitude de voir dans des seconds rôles à Hollywood (malgré tout l’amour que je porte à Simon Pegg et ses oeuvres), le décor historique et la liberté volontairement prise sur une des histoires les plus sordides du XIXe ajoutent au petit piquant d’humour simple qui me ferait presque recommander le film aux enfants s’il n’était pas clairement orienté pour des adultes, anciens amateurs du réalisateur qu’on a malheureusement peu la chance de voir ces derniers temps.
Les guests de l’humour anglais, américain ainsi que du cinéma en général (Costa Gavras et sa famille, le célèbrissime Ray Harryhausen, Stephen Merchant …) font de ce petit film un élément à ne pas manquer de cette année, pour un Capitaine de la Milice, un héliographe Français et une multi-dissection.

8

Burlesque (2010) Film de Steve Antin

26.02.2011 @ 10:52 | Made by : Trem_r |

1 Point parce qu’il y a Kristen Bell.
Si tu aimes ce film, je dis bien, franchement du fond de ton coeur, si à aucun moment tu n’as pensé le mot « Perruque » ou encore « Léchage de boule », et que oOOOOoooOOAOOoooAAAAooooooAOOOAOAOAOOAOOAooooooooooOOOOOOOOOOOOO…. Biourlesque. Tu as sûrement déjà passé un certain temps en hôpital psychiatrique, ou va sûrement passer un certain temps en hôpital psychiatrique.
En tous cas, je serais docteur, c’est là que je te conseillerais d’aller. En fait même, j’appellerais les pompiers, la police, et la NSA pour qu’ils t’y envoient le plus rapidement possible.

1

Deadwood (2004) Série de David Milch

26.02.2011 @ 10:51 | Made by : Trem_r |

Sale, insolent et sans pitié, le nouveau Western vu à la sauce HBO est une pépite, l’histoire à peu près vraie de Deadwood, ville de pionniers qui accueille les fameux Wild Bill, Calamity Jane ainsi que le père de William Hearst, est complexe et la politique locale maitrisé par Seth Bullock et Al Swearengen vous réservera des situations entourloupée et difficiles à comprendre pour qui n’est pas trop doué en anglais, expressions désuetes et tournures anciennes en font sans doute une des séries les plus dures à suivre en VO, mais les plus gratifiantes en terme d’intrigue. Les costumes, la distribution et les décors sont tellement riches, que le budget pour une 4e saison ou éventuellement des téléfilms n’a jamais pu être réuni, ce qui est bien dommage quand on sait que des séries comme CSI existent encore. Cocksucker, il faut que tu mates Deadwood pour : le générique, les calculs rénaux, les chapeaux.

8

Tamara Drewe (2008) BD (divers) de Posy Simmonds

11.02.2011 @ 11:08 | Made by : Trem_r |

De gros paragraphes de texte avec des illustrations, une oeuvre sans grand intérêt acclamé par la critique, je suis donc soit passé à coté, soit pas du tout la cible. De l’ennui du début jusqu’à la fin, voilà ce que j’ai ressenti, une fin médiocre, un épilogue qui sert à rien, des personnages très peu attachants, à part ce gros écrivain roux peut-être.
A conseiller seulement à votre maman qui veut découvrir le roman graphique. Et encore.

4

Sons of Anarchy (2008) Série de Kurt Sutter

10.02.2011 @ 11:07 | Made by : Trem_r |

Au milieu des tâches d’huile des Harley, quelques flaques de sang des ennemis du Motor Club des Sons of Anarchy. Fils du créateur décédé du MC, Jax Teller est un motard aux faux airs de Kurt Cobain, qui vient d’être papa, et qui découvre un manuscrit de son père qui dévoile de bien mauvaises choses sur le passé du club, et comment il est difficile de gérer une bande de malfrats tout en gardant un peu d’humanité.
Sons of Anarchy a été créé par un des pères de The Shield (on peut le voir jouer dans la série sous les traits d’Otto le motard en prison borgne), et même si on trouvera de nombreux ponts et clins d’oeil entre les deux séries, elles n’ont pas énormément de choses en commun, le rythme est plus lent et chaloupé (comme une Harley), et contrairement à l’individualisme, c’est l’esprit de famille qui prime sur tout.
Nazis, Irlandais, flics corrompus, ici encore, point de vision manichéenne, mais des subtilités avec lesquelles Jax va devoir jouer pour tenter de protéger son nouveau né et son Club.
Chevauchez donc votre fatboy vers le soleil couchant pour : Katey Sagal, Ron Perlman, Half-Sack

8

Mémoires de guerre : Tome 2 (2010) Livre de Winston Churchill

08.02.2011 @ 11:04 | Made by : Trem_r |

Bien plus intéressant et moins rébarbatif que le premier tome, et surtout soutenu par des notes de bas de page du traducteur qui font à elles seules tout l’intérêt du livre, celui-ci offrant la perspective et le recul 60 ans après la rédaction de ces mémoires du point de vue d’un expert sur Churchill, connaissant à merveille le personnage, ses travers et ses petites manies, et se permettant des retranscription amusantes du Winston parlant français avec des Turcs qui n’en pipent mot.
Ce livre aide aussi à mieux comprendre comment est arrivé Yalta et comment a été modelé le monde de la deuxième moitié du XXe siècle, et comment des décisions prises à cette époque ont un impact encore très fort aujourd’hui.
Bref, ce tome m’a donné plus envie de lire d’autres ouvrage de F. Kersaudy qui m’a semblé parler des personnages historique de manière directe voire ludique, sans pour autant tomber dans l’histotainment (je viens d’inventer ce mot).

7

Outrage (2010) Film de Takeshi Kitano

23.01.2011 @ 11:03 | Made by : Trem_r |

Le cinéma américain a tant volé au cinéma japonais, que ce pur film de gangster est un juste retour.
Loin des excès d’un cinéma Hollywoodien, ici les yakuzas ont des tronches qui suffisent à faire peur, et limitent leurs mots et expressions de visage au simple minimum. Kitano semble par contre laisser tomber ses petites excentricités, ce qui fait que le film est juste efficace sans être un chef d’oeuvre, il y a quelques scènes violentes qui m’ont été difficilement soutenable (oui j’avoue le dentiste ..), et surtout qui montrent qu’avec très peu, et sans grandiloquence, on peut très bien montrer de l’utra-violence à l’écran sans utiliser des dizaines de feu d’artifice et de litrons de sang pour atteindre la sensibilité du spectateur.
Si vous êtes un pur et dur de Kitano, je crois que vous serez sûrement déçu, moi je suis juste un grand amateur, et j’ai apprecié de retrouver sa tête et ses « BAKA » beuglés à de pauvres lieutenants.

7