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Spirov et Fantasiev

22.02.2006 · Posted in General

Venus droits de ma tendre enfance, mes chers héros Spirou et Fantasio m’ont accompagné tout au long de ces longues décennies.
Oui, bientôt 30 ans diraient Elvis ou Cloclo.

Ma première découverte, c’est Gaston, c’est tout, avant d’aller à l’école, je lisais déjà Gaston, et je rigolais, ignorant le détail complétement inutile qui aurait fait défaut seulement aux outrecuidants intellectuels : il fallait savoir lire les blagues.
Peu m’importais, j’apprenais pourtant à lire grâce à Gaston et au travail rudimentaire mais chevaleresque de mes parents, j’arrivais ainsi au CP avec en poche un passé littéraire qui me permis d’écrire ces quelques mots : ROGNTUDJUUUUUUU.
Dans Gaston, mis à part Demaesmaker et le Gaffophone, il y avait Mister FANTASIO, être à la chevelure incertaine et blonde, fumant la pipe avec le pitoresque le caracterisant.
Mon père dans sa jeunesse fut lui-même épris des dessins du sieur Franquin, et possédait une collection conséquentes d’intégrales de Spirou Magaziiiiiiiine, contenant quelques aventures de Fantasio accompagné de son groom de collègue, Spirou le bien nommé.

Mon DIEU, quelle découverte pré-pubère, des aventuriers rigolos, accompagnés du magique Marsupilami, du Comte de Champignac et de Spip dont le nom fut entâché plus tard par quelques militants au php maladroit.
Franquin était donc plus qu’un génie, c’était LE dessinateur de Spirou, tellement de fioritures et de détails pas toujours très propres, des personnages hauts en couleurs et chacun possédant une personnalité bien marquée, ne serait-ce que pour apparaître dans une seule case, c’était ça l’âge d’or, et mes contemporains ne peuvent le nier.

Malheureusement la série ne dura pas assez longtemps, et il a fallu presque 20 ans de batement pour enfin avoir des albums de Spirou potables, 20 ans affligés des pires scénario et dessins, dénaturant complétement l’oeuvre de Franquin et surtout d’une qualité bien inférieure selon moi en tous points ..
Mais l’attente n’était pas vaine, car Tome et Janry, non content de reprendre à merveille le ton des Spirou Franquin-esque, ont réussi grâce à leur sens du comique et du détail à magnifier et à rajeunir cette série, je ne compte plus les fous-rires que j’ai eu en découvrant après trois ou quatre lectures des détails insignifiants mais hilarants d’une case, ou tout simplement en relisant les même scènes cocasses et efficaces.
A noter que dans l’oeuvre de Tome et Janry, Fantasion prend la pleine mesure de lui même, notamment dans des situations comme dans « L’horloger de la comète » où il se fait passer pour James Bond.
L’horloger de la Comète étant d’ailleurs paru au même moment que la sortie de « Retour vers le futur », de nombreuses similarités comique et de détails sur les voyages dans le temps montre à quel point Tome et Janry sont d’excellents bédé-istes.
Et si vous ne vous êtes jamais penchés sur le « Le petit Spirou », n’hésitez plus, ma petite soeur est fan, et moi je lui pique pour rigoler dans mon coin, et SURTOUT, c’est la seule série persistante de Tome & Janry, en effet, je ne sais pour quelle raisons, ceux-ci n’étant plus aux manettes de Spirou et Fantasio, les délaissant pour de nouveaux auteurs, qui, loin de manquer de talent, sont à des années lumières du panache des séries pré-2000 ..

Du coup, et avec le « Machine qui rêve » en demi-teinte, la nouveauté c’est « maturité », ce qui est complétement hors de propos lorsqu’on parle de Spirou et Fantasio, où doivent prévaluer aventure et FANTAISIE. En plus, sûrement après les ventes moyennes des deux derniers, Spirou est décliné par des auteurs différents dans chaque album d’une série de « one-shot », ésperons que cette oeuvre ne mettra pas à nouveau 20 ans pour redevenir une vraie tranche de BD inmanquable, parce que là, CA ME MANQUE.

EVIV BULGROZ

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