Le Prado c’est à nous
Par où commencer après ces mois de silence, peut-être par le retour de l’impatience de tournoi avec ce week-end, Marseille, la plage du Prado, et la difficulté du jeu qui nous attends.
Quand on a commencé la D1, c’était du défi, personne ne nous attendait, on y allait à la gueule et on savait qu’ils étaient tous plus forts, qu’il fallait tout casser pour ésperer pas être dernier, maintenant, après deux saisons en D1, et dans les hauteurs du classement, le millennium, c’était plutôt « on évite le pire, on peut les battre on l’a déjà fait, maintenant faut faire un podium », le défi était toujours présent, mais moins ambitieux que celui qui nous avait mené dans cette catégorie.
Mais là, à cette fin d’année, la D1 est vérouillée, ce qui veut dire que nous avons les vieux pros qui descendent de l’an dernier, les dents longues qui remontent de la D2, et surtout les même que l’an dernier en plus forts, bref, c’est vraiment très incertain pour nous, et j’aime ça, j’aime quand on a aucune chance de gagner, parce que c’est là qu’on peut être résolument optimiste et tout envoyer, j’aime la dernière chance, le dernier espoir, plutôt que la routine et le maintient, enfin là, je parle pour cette semaine, ça sera tout le contraire la semaine prochaine, mais laissez moi ésperer.
S’en suit le jour du tournoi, sur la plage du Prado, que pourrait-il nous arriver, quand nous serons les sept sur la base de départ, les chaussures vont fumer, et l’ambiance électrique des dix secondes précédant le départ va faire courir quelques éclairs sur les fesses des joueurs, il faut vraiment être un paintballeur pour saisir l’importance de ce moment où rien n’est joué, et où tout se prépare, en quelques secondes c’est là où on teste la cohésion, et la force mentale individuelle et collective, et le GO délivrant tout le monde donne le départ des montées d’adrénaline et des déplacements de poussière, c’est trop bieng.
Alors dès jeudi, et jusqu’à dimanche soir, le Prado c’est à nous, les blagouzes vont pleuvoir et les anglais choir. Et les autres aussi.
