Summer Of Sam
C’est la journée des films de mierd ou quoi ??
Petite soirée DVD avec une de mes 50 bouzh offertes « Summer of Sam », que au début je me dis « oué Spike Lee et tout, qualité au rendez-vous c’est sûr etc … » bah 2h10 à m’ennuyer, avec une seule scène vraiment bien, celle de la séparation (un long plan séquence très bien joué, très fort très beau et tout), sinon le reste complétement ennuyant.
mmmmm Aline … j’entends souvent dans tes phrases des pointes de jalousie, me trompe-je ? Pas bieeeeen !!
Mercredi soir BBQ chez Eve avec Beorn, Justic7, loklo et sa « morue » (quelle que soit la copine de loklo, ca sera toujours sa « morue », c’est une expression qui restera, quand c’était Eve, c’était déjà sa morue, et la femme qu’il aura dans 60 ans, ca sera aussi sa morue, c’est comme ca.).
Envie de parler, ce soir j’ai raconté plein de ragots à Sonia, passé demi-heure au phone avec Aline qui prévoit déjà de faire des choses à Todd ‘Tonneau’ Martinez durant le Millénium de Toulouse, mais toujours cette image persistante, cette toile de fond, et cet espèce de sourire dans mon coeur. J’adore ça. D’habitude quand j’ai une idée dans la tête, elle me gave, j’essaye de m’en débarasser, là c’est tout le contraire, elle est présente, je n’ai rien à faire pour la chasser, rien à faire pour la garder, elle est là, et c’est comme un phare, voui, voilà le mot que je cherchais, un phare, c’est sécurisant, ca rassure, c’est toujours là, même au loin, on sait que ca restera là, ca guide, ca éclaire, ca illumine …. bon je vais arrêter, sinon j’suis bon pour un roman de 18 pages.
Jeudi soir je vais rater le loft. Oui, on fait un resto pour fêter notre winnage, et du coup je vais devoir enregistrer, et ca j’aime pas, j’aime le direct, savoir que c’est en même temps que tout se passe, que les blondes débarquent, que les baleines de leur soutien gorge grincent quand elles lèvent le bras et l’agitent frénétiquement pour saluer la foule de futurs admirateurs, que les belles CAT© de Tonio, el charm0r de las niñas, vont laisser tomber quelques traces de terre sur le tapis rouge, restant du moment où ils attendaient 500m plus haut dans un petit square l’arrivée de la limousine qui donnerait l’impression qu’ils viennent de New-York, ou ptet même Miami, si ce n’est pas Pinsaguel ou mieux encore, Montgiscard.
J’aime l’effervescence de ces jeunes gens conscient que leur vie va être exposée, qu’ils vont devenir des stars, que les gens vont les haïr, les aimer, qu’ils vont forcer leur larmes devant les cameras, qu’ils vont montrer la 1ere semaine qu’ils sont intelligents dans des discussions de haut vol (vivisection, présidentielles, le sexe le 1er soir, le racisme, l’homosexualité ..), et dès la 2e semaine qu’ils ont tenus des propos totalement inverses à leurs pensées dans le but d’emballer Stéph qui de toutes manières n’attendait que ça, parce que la célébrité, ca se gagne avec la croupe, c’est écrit dans le livre de …. Loana.
Non vraiment, moi j’aime ça. La junk TV.
L’autodestruction autosatisfaite et autoproclamée, la restructuration psychologique qui s’en suit, la manière de montrer qu’il existe des catégories de gens, et qu’on en fait TOUS partie (non tu n’es pas un petit flocon unique, ou sinon c’est de la purée, et c’est ca cette odeur depuis tout à l’heure.), c’est un regard exceptionnel sur la vie des jeunes français, leur niveau d’engagement intellectuel dans le quotidien, leur niveau de reflexion face une problématique calculée, aisée, le piège évident, et comment ne pas tomber dedans.
Honnêtement, je serais enfermé là-dedans, je pense qu’au bout d’une semaine, je serais déjà entré dans l’engrenage, j’aimerais les animaux, je trouverais la techno de St Germain révolutionnaire, je voterais pour Arlette (peux pas voter de ttes manières, suis dans le loft), j’aimerais le cinema de Lars Von Trier et Taxi, et au final, je porterai des lunettes de soleil colorées, je me baladerais pied nu dans le jardin, et je me jetterais tout habillé dans la piscine.
Que de beaux fantasmes.
L’herbe de mon jardin est trop sèche pour que je m’y balade pied nu.
Mes fringues ont bien trop d’importance sèches pour que je les mouille.
Mes lunettes de soleil noires cachent mieux mes yeux embourbés.
Je n’ai pas aimé Taxi, sauf les ninjas ils étaient forts.
Je n’aime pas Lars Von Trier, parce que je m’endors devant à force de chercher ce qui est mieux que Jean-Marc Barr, et que les autres du Dogme.
J’ai voté pour Arlette, y’a 7 ans, maintenant c’est complétement ringard, et c’est pas le vote contestataire, c’est le vote par dépit, le vote à la mode, et ca me fairait mal à sa place de savoir qu’on met mon nom dans l’urne parce que j’ai une tête marrante aux guignols, sachant que j’ai bouffé des millions de kilomètres de bitume pour rencontrer des ouvriers qui galèraient en fin de grève de 6 mois et qui nourrissaient leurs gosses avec des boites de 1984. (non je vous dirais pas pour qui je voterais)
La french touch partait bien, dommage qu’on l’ai appelé la French Touch, et dommage que quelques couillons de parisiens se soient donné le titre d’être les seuls à faire de la bonne musique électronique, et de snober la plupart des autres.
J’aime pas les animaux. En fait, je trouve les chiens sympas quand ils me regardent avec l’air bête, mais je déteste fourrer ma main dans leurs poils gras, je déteste qu’ils me lèchent, même ma mère me lèche pas, je vois pas pourquoi je me laisserais lécher par un truc qui n’a aucune trace d’ADN commune à la mienne, « c’est le meilleur antiseptique », pour tes hémoroïdes papy, pour tes hémoroïdes, mais pas pour ma main. Je trouve les chats sympa à 10 m de moi, vu que le moindre geste de toilette de leur part apporte de quoi m’immobiliser au lit pendant une semaine, que leur regard « mystérieux » ne m’inspire rien d’autre que l’hypocrisie, et que quand ils s’allongent pour ronronner sur moi, je ne pense qu’à une chose, les tonnes de griffes aiguisé comme des crayons en papier de CE1 et prêt à s’animer dans une pseudo étirement « inconscient ». Les chats, j’suis sûr qu’ils sont conscients, c’est obligé, ils m’en veulent physiquement et psychologiquement (un jour je vous raconterai un truc qui m’effraie encore quand j’y repense, un jour).
Bonne nuit.
(in my ears tonight Mini Moni – Strawberry Pie)