=Just Be Wise= Minimalist Blogging since 2002

B0u

12.01.2003 · Posted in General

Retour dans la boue … le gel avait posé une fine couche blanche sur les champs allongés dans les coteaux de Montgiscard, on sentait la nature au repose, ou plutôt à l’hibernation forcée par d’extrèmement basses températures.
Le vent lui-même avait trop froid pour daigner souffler, et le silence régnait donc dans la vallée de Belbèze.
Le sol portait encore des traces de centaines de pas pressés, mais l’hiver avait fait son oeuvre, la terre était figée dans une sculpture à l’allure boueuse mais à la texture glacée et rigide.
Un pied portant d’épaisses chaussures à crampons ose souiller l’univers figé par les intempéries, il se déplace d’abord à vive allure, ecrasant les vieilles empreintes, et emportant au passage quelques grammes de terre, de l’herbe, le rythme se ralenti, la pente est rude, elle aussi a vu de nombreux pas, mais elle a su renvoyer les impudents à son bas, monter au delà de la crête se mérite.
Il trébuche.
Une fois, deux fois.
On sent la panique dans ses mouvement désordonnés, trop pressés.
Il pleut un instant .. mais est-ce de la pluie ?
Visiblement l’averse l’a calmé, il attends, il jauge la pente, il sait que si il veut réussir, il doit monter sans réflechir, en se plantant dans cette terre gelée, forcer, grimper, vaincre.
C’est rapidement effectué, il aurait pu y avoir un obstacle au sommet, mais il est vite écarté, sûrement surpris par la montée plus lente qu’à l’accoutumée.
Deux fois au faîte, le sol a déjà été souillé aujourd’hui, et de l’eau a trouvé son lit dans une flaque, c’est là que finissent involontairement les crampons, mais peu importe, l’averse reprends de plus belle, le répis n’aura été que de courte durée.
la pente de ce coté-ci est douce, mais trompeuse.
Cette fois-ci l’obstacle est loin, il faut y avancer sans protection, sans réflechir.
Ce n’est pas un problème, ne pas réflechir, c’est facile, il faut tout mettre sur off.

Trem_r court le long du chemin au léger dénivelé, le marqueur prêt à boularder sa race, quand Maldo sort de derrière un buisson, juste en face, c’est alors qu’en voulant se baisser pour passer dans l’ombre d’une palette à 4m devant, ses superbes chaussures DYE gavées de boue n’assurent plus leur rôle de maintient et l’envoient se vautrer sur le ventre et glisser dans la boue et les crottes de sanglier jusqu’à la fameuse palette.

L’histoire fini quand Maldo reçoit une bille après une centaine tirée, une dizaine sortie du canon et le reste en purée au bout de la culasse.

La moule moi je dis, mais bon, je me suis cassé la gueule, alors ca pardonne …

Comments are closed