=Just Be Wise= Minimalist Blogging since 2002

Petite Victoire Personnelle sur le destin

30.09.2005 @ 10:41 | Made by : Trem_r |

Sur mon lieu de travail, il y a plein de parkings.
En fait, à priori, j’ai un parking reservé pour mon bâtiment, avec genre une barrière.
Seulement, cette barrière, comme beaucoup de trucs ici, ne sert jamais à rien, vu qu’elle est levée en permanence.
Soit, je suis mauvaise langue, en ce moment, des travaux exigent l’accès au parking, donc, la barrière DOIT être levée, mais, cette barrière est quand même levée, travaux ou pas, en permanence.
Donc, évidemment, plein de gens qui ont pas la carte à barrière magique se garent sur les places de parking à proximité de mon bureau, saturant ainsi le lieu, et m’obligeant à aller me garer à l’autre parking, celui qui est à 5 minutes à pied.
Néanmoins, lorsque j’arrive le matin, il est entre 9h et 10h (plus souvent 10h), et je vais quand même d’un coup de voiture vérifier si une place est libre, on sait jamais.
Depuis que je fais ça, y’a jamais eu de place libre.
Mais, il m’est arrivé de remarquer une chose, quand j’économisais mon petit tour de vérification matinal, je trouvais en passant à pied par le parking « fermé » systématiquement une place libre.
Evidemment, revenir à ma voiture, la reprendre pour me garer plus près est hors de question ce serait avouer sa victoire au destin.

Ce matin, donc, je décidais de montrer au destin que je connaissais ses plans secrets en décidant de ne pas aller vérifier la place, tout en criant haut et fort « JE LE SAIS, IL Y AURA UNE PLACE DE LIBRE, PARCE QUE JUSTEMENT JE NE VAIS PAS VOIR ».
Je me gare au parking loin, marche vers le parking près, bondé … pour trouver une place de libre.
Là mon esprit, au firmament, se sentait léger et victorieux, j’avais découvert une faille dans la destinée de la place de parking, j’étais un homme qui savait, un homme qui ne se laisserait plus berner par le hasard fallacieux de la vie.

J’ai quand même marché comme un con, alors qu’en allant vérifier sans faire de chichi, je me serais garé à coté.

Tout arrive

26.09.2005 @ 18:31 | Made by : Trem_r |

Grande nouveauté paintballistique : j’ai mal aux coudes à force d’avoir plongé, c’est bien la première fois que ça m’arrive (et que mes coudières servent).

La semaine prochaine je vous parlerai peut-être de mon Halo.

Un carnet à spirales

24.09.2005 @ 23:30 | Made by : Trem_r |

Alors en fait on aurait pu croire que si j’updatais si peu, c’était tout simplement parce que ma chose d’amour m’avait offert un carnet à spirale dans lequel j’écris plein de trucs.
En fait, oui, mais non.

Oui, parce que c’est exactement ce que je me suis dit quand j’ai eu le carnet dans les mains « Hey cool écrire au stylo, old-school roots attitude, ma vie a un sens, et je vais produire du papier !! ».

Puis là, en fait, le stylo m’effraie.
J’ai écrit une petite page qui sert à rien, et je me suis senti pas trop mal, juste que j’avais l’impression que trop de choses passaient à la fois dans ma tête, et que ma main n’arrivait pas à suivre.
Le papier blanc cassé m’a appé assez vite, et j’ai été obligé d’arrêter d’écrire parce que j’avais mal choisi mon moment pour m’y mettre.

Mais depuis, rien.
En fait, se mettre au papier exige plus de temps que de se mettre au clavier.
Ca prend une énergie différente, et j’ai l’impression de pas mériter l’honneur de noircir des pages, pas assez littéraire, trop léger.
D’ailleurs, je découvre des nouvelles choses au clavier depuis deux semaines : j’utilise tous mes doigts de la main gauche, contre seulement deux auparavant.
Je me sens une secrétaire, peut-être que je me sentirai bientôt dactylo aussi, qui sait ?

Tit Fucking à l’Auberge du Poney Fringant

24.09.2005 @ 22:37 | Made by : Trem_r |

Gnafron abdica, il lui restait à peine trois piécettes de cuivre, et encore, une était tellement oxydée qu’on aurait plutôt dit un jeton de caddie noir, il se posa sur le bord du chemin carossé, les fesses sur un rocher recouvert de mousse très verte et humide, qui lui glaça le postérieur à travers son caleçon.
Alors, de deux choses l’une.
Soit il trouve un travail honnète, l’aventure ça a marché vingt-deux jours exactement, mais ça rapporte pas grand chose à part des emmerdes.
Soit il passe du coté obscur, et pique les bourses de toutes les personnes qui passeront sur ce chemin. C’est pas VRAIMENT un grand chemin, mais bandit de chemin moyen, ça peut rapporter quelques sous.

Le soleil est haut dans le ciel, mais il ne fait pas vraiment très chaud aujourd’hui.

Connectivité, Réseau d’Entreprise, Gestion Electronique de Documents, Adobe.
Un autre aspect de ses nouveaux pouvoirs d’Etre Elu, ces mots bizarres qui apparaissent dans sa tête.
Adobe … mmmm une bonne daube … Gnafron n’a pas mangé depuis hier soir, et bon, il n’a pas trop l’habitude. En plus, hier soir, c’était juste une pomme et un demi-poulet, un beignet très sucré et gras, et du fromage de brebis odorant.

Un grincement de roue mal graissée chuinte à l’horizon, Gnafron doit prendre sa décision, si il veut commencer sa carrière de bandit de moyen chemin, c’est maintenant ou jamais.
Il se lève, fais le tour de son rocher, et le grincement se fait plus strident, surnaturel.
La temperature tombe brusquement de quelques degrés, et le soleil semble se voiler, le bruit devient assourdissant.
Gnafron, maintenant, ne se cache pas pour surprendre une éventuelle cible, mais plutôt pour l’éviter plus que tout au monde, une terreur sans nom le possède, et le glace sur place.
Soudain, Il est là, un cavalier à la grande cape noire lui recouvrant le visage, les épaules et le reste de son corps, sur une immense monture couleur de nuit, au sabots percés de longues pointes suintants d’un sang bordeaux.
Le grincement se fait assourdissant lorsque le cavalier stoppe au niveau du rocher, et, d’un geste glissé et abile, descend du cheval aux naseaux fumants.
Gnafron est terrorisé, sa tête se remplit de tout ces mots à nouveaux, Aspirateur, Lav’O’Matic, Spray Anti-Poux, Ariel, Javel-Dose, Mir-Express, MIR EXPRESS, MIIIIIIIIIIIIIIIIR EXPREEEEEEEEEEESS ! VEDETTE, LE TEMPS DE VIVRE.

*POP*

Une machine à laver Vedette année 1988 à ouverture sur le dessus, un modèle de luxe et de grande qualité, avec vingt-cinq programmes et un tambour à filtrage actif tombe lourdement sur le cavalier noir.

Le grincement cesse aussitôt après le craquement que produit ce que recouvrait la cape mystérieuse.
Gnafron sort de sa cachette, au moment où le soleil reprend ses droits, et observe le cube blanc sur lequel est posé une étiquette jaune très éclatant, avec une sorte d’éxplosion dessinée dessus et portant la mention « SOLDES », il le touche du bout du doigt, c’est plutôt froid.
Les mots peuvent créer.
Il se retourne vers le cheval noir, qui semble paisible et croque quelques cailloux avec ses dents massives et lui demande :
« Hey, Tornado, ça te dit d’être ma nouvelle monture ? »
Tornado répond oui comme un canasson de cirque en secouant la tête d’un mouvement grotesque qui plaît tant aux enfants.
« Cool. »

(Ce texte fait suite à Dream Theater)

Ok, hein ? Bon.

13.09.2005 @ 18:23 | Made by : Trem_r |

Alors voilà, en ce moment, je dirais que c’est bien, mais c’est pas bien aussi. Parce qu’en fait j’arrive pas à profiter, juste que je sais dans quelques semaines, ça sera le début des week-ends voyages, et que globalement, j’aime moyen ça.

Forcément, je fais toujours ce genre de réflexion à priori, je râle toujours, puis une fois que j’y suis, je suis content, seulement voilà, moi, j’ai besoin de ce moment où je suis pas content de faire quelque chose qui va me rendre content. C’est comme peut-être pour donner plus de valeur en étant déçu avant même que ça se passe, de sorte qu’au final, ça aura forcément été mieux que je l’avais imaginé. Mais la flemme est là, et la routine du train, je compte bien la dompter à coup de livres et de GBA (oui, tout le monde n’a pas une PSP, tsé), de musique et de souvenirs au retour.

Voyager en groupe un week-end, voyager seul le suivant, voyager loin, voyager à coté, en tous cas, si 2005 est une année qui r0x (Mel, come back, PLEASE), 2006 sera une année qui bouge.

Aller à New-York est obligatoire.

Trop choli

05.09.2005 @ 14:14 | Made by : Trem_r |

Enfin il revole de ses propres ailes cholies, avec, sûrement bientôt le retour de poulpy et des aventures des armoires ninja qui parlent.
Oui, je parle de Frouny.fr, update your links !

Sérieusement

05.09.2005 @ 0:38 | Made by : Trem_r |

Je me demande quelle est la place de ce site dans le paysage internet actuel.
Bon, déjà, il est évident que son audience reste celle d’habitués, je ne pense qu’il attire beaucoup de nouveaux visiteurs au quotidien.
Je dirais même, dans la nouvelle génération bloguesque, =JBW= doit faire figure d’antiquité ou d’espèce de vieille statue au milieu du village, l’endroit sur lequel chient les pigeons.
Mais en visitant les nouveaux blogs, les 20six talentueux (ou pas), les jolis indépendants, les péteux, les artistes qui te font hurler de jalousie à cause de leur talent, mes yeux se posent systématiquement sur une chose : leur blogroll. Et je ne connais jamais personne. Pas même un vieux de la vieille, keud, ah, évidemment, les gens linkent toujours les même, ça, ça n’a pas changé, il y a toujours aussi peu d’originalité dans une blogroll 20six, ne vous en faites pas, mais bourdil, JE NE LES CONNAIS PAS. Merde, suis vieux .. Alors je lis, je parcours, et je vois des trucs bons, des trucs mauvais, comme avant, sauf que je n’arrive plus parmi tous ces talents, et après avoir lu tous ces gens, à un trouver un de mieux que l’autre. Ils sont forts, soit, mais rien de nouveau, rien d’original.
Puis, je me demande, qu’ont-ils de mieux que les vieux de la vieille, ces petits jeunes, pour qu’ils monopolisent les blogroll au dépends des antiques mastodontes ?
Et bien ils se sont faits au milieu de la jungle, là où les vieux ont toujours été là, eux ont dû sortir du lot, soit par un puissant marketing viral bien étudié (le livre sort généralement peu après), soit par ce réel talent qui manque aux vieux comme moi, et qui a du enfin apparaître à tout le monde.
Non mais les vieux, on est pas si nuls, et surtout, on est pas si vieux, c’est juste que les gens ont du en avoir marre de toujours ces même posts, de ces même URL à retaper, et puis, à quoi bon mettre un vieux dans sa blogroll, tout le monde connaît l’adresse !

Personnellement, je pense que je manque de sérieux, même dans mes blagues, finalement, tout ici est plutôt nian nian léger, même des posts-débats comme celui-ci, je rentre pas vraiment au fond du sujet, j’étudie pas vraiment de concepts nouveaux, je reste assez vague et condescendant, et surtout, j’ai même pas de commentaires pour pouvoir faire croire qu’il y a interaction, et justement débat, alors que tout le monde sait que sur un blog, dans des commentaires, c’est le blogger qui a toujours le dernier mot, même si c’est l’avis d’un gros connard réac, c’est comme ça.

Ensuite, je me vois mal rentrer dans une catégorie particulière, j’écris pas vraiment beaucoup sur ma vie, j’écris pas beaucoup de fictions, je fais jamais de gros posts à polémique, bref, tout reste assez plat.
Je me demande si je me linkerai ?
Est-ce que j’ai créé le concept du blog « normal/rien » ?
Genre, ça se lit, mais comme le 20 Minutes, parce que c’est gratuit et que ça arrive dans un moment vide de la journée.
Mmmmm.. tant que ça se lit, je crois que ça me convient.

Bientôt, plein d’histoires, parce que j’ai envie de raconter des histoires.
En même temps, en ce moment, je passe mon temps à me faire violer, donc j’aimerais plutôt reconstruire mon égo et faire appel à la police pour demander de l’aide psychologique.

Shit

26.08.2005 @ 2:16 | Made by : Trem_r |

Bon je reviens de Rock en Seine où j’étais en compagnie de Pomme Pwyf et Kwyxz, et c’était trop bien, j’ai plus de jambes, et en fait j’aimerais tout raconter en détail comme tous les jours de ma semaine à Paris par mail à ma chérie, mais voilà ce soir le webmail d’ovh NE MARCHE PAS je râle voilà c’est tout.

Sinon, là, mes chaussures sont complétement mortes de boue tellement j’ai piétiné de gens et de gens m’ont piétiné, alors j’ai été super fier d’utiliser mon tout nouveau tout beau Samsung z140v à prendre en photo mes chaussures pleines de boues, puis après je me suis dit, cool je vais les envoyer en MMS à quelqu’un, puis j’avoue que je sais pas combien me couteraît un MMS alors j’ai laché l’affaire, me disant que je le moblogguerai plutôt (cake).

Sinon Franck Black va bien, et Kim Deal aussi, ils vous disent bonne nuit à tous, et ils ont été un peu plus dynamiques que l’an dernier, mais je pense que ça sera mon dernier déplacement-à-Paris-ou-super-loin pour aller les voir.
J’ai aussi vu Sunday Drivers, Queen of the Stone Age, The Subways, Flying Pooh et Stuck in the sound, ces deux derniers étaient ma foi, TRES TRES moyens.

Demain je rentre avec 5h de TGV, et arrivé chez moi je mange des pâtes et je regarde mon incroyable fiancé.

Ah, oui, en rentrant dans le RER, un mec se faisait allégrement faire une gâterie à coté de nous.
C’est aussi ça, Paris.

Wonderful

19.08.2005 @ 18:06 | Made by : Trem_r |

La dernière minute de Windstruck est un de mes meilleurs moments de cinéma Coréen, évidemment, à ne pas regarder si vous n’avez pas vu My Sassy Girl 342 fois.

La XBOX 360

18.08.2005 @ 17:09 | Made by : Trem_r |

Alors voilà juste que j’ai une XBOX depuis mon anniversaire, et que j’aime vraiment bien le concept de cette console une fois pucée, et donc je suis les news chez Gueux depuis.

Et en ce moment, c’est de la XBOX360 dont il est principalement question, et notamment le truc à la con, les deux versions de cette console, une avec disque dur à 400 Euros et l’autre sans à 300 Euros.
Alors déjà, c’est super cher, et globalement si vous êtes pas ultra fan, vous allez pas vous en dégoter une avant au moins la première baisse de prix (un an plus tard), et de plus, la plupart des jeux XBOX exploiteront le disque dur, donc autant dire que les 400 Euros sont obligatoires … Alors supposons trouver la console+HDD un an plus tard à 350 Euros avec un vieux jeux en cadeau, ça reste encore hyper chéro pour une console, sachant que les jeux tournent à 60 Euros en moyenne, soit quand même une bonne grosse somme dans l’absolu.
Et là je me demande si le constructeur ne compte pas uniquement sur l’effet « nouveauté » pour vendre sa console, nous savons que les premiers jeux seront à peine supérieurs en qualité par rapport à la vieille XBOX, et il faudra attendre quelques temps avant de pouvoir la « modder », donc … pour moi, la sortie vraiment réelle de la 360 sera, disons, un an voir un an et demi après l’officielle, ce temps corespondant à atteindre une phase de rentabilité auprès des pigeons ;)

Alors, la PS3 ?
Non mais non ….

VIDE

17.08.2005 @ 21:25 | Made by : Trem_r |

MANQUE

Sans Aucun Doute

17.08.2005 @ 20:50 | Made by : Trem_r |

Ce post a été réalisé à l’aide des chips Lay’s Italian Fiesta, de l’eau pétillante San Pellegrino, des pâtes Barilla, des t-shirts Dye et des caleçons H&M.

Avarice
L'avarice entasse, non pour consommer, non pour reproduire, mais pour entasser; c'est un instinct, un besoin machinal et honteux.

Je compte les giga-octets en permanence, j’ai BESOIN de place, il me faut encore plus de place, cette série, je veux l’intégrale, 8 Go ? ok, sur mes disques, je dois bien pouvoir effacer un vieux truc … gnnnni non pas effacer … des vieilles animes que j’ai plus le droit d’avoir .. je grave ? noooon je veux pas graver, ces CD s’entassent et prennent la poussière, c’est fini toutes ces histoires de collectionite de CD-R, en plus c’est inutile, je les sortais jamais de leur pochette, je les ai tous jetés y’a deux ans. Plus de CD-R.
Mais la XBOX maintenant, elle, elle est le refuge privilégiés des nouveautés, des séries inédites, des clips rares et des jeux volumineux, à coup de 3 ou 4 Go, chaque jeu est un plaisir à par-er, à dé-rar-er, à dé-iso-er et à transférer … certains, je ne les ai jamais lancés, mais je les POSSEDE, ils sont à moi.
Tous ces CD Audios encombrant, ma petite collection (j’en ai vu une 150 fois mieux que la mienne, je suis dépité), tout maintenant est passé sur l’Archos, bon, soit, je ne peux plus ouvrir le livret coloré pour lire les paroles, et les remerciements (« thank you god, and dad »), mais maintenant ils ne se contentent plus de prendre la poussière dans la sempiternelle colonne IKEA, maintenant ils sont dans ma poche, en permanence, tous ces vieux CD que j’ai payés de mes premiers salaires, ils sont là, avec moi tout le temps, j’entasse, je veux tous ces nouveaux groupes que Billy-girl me fait écouter, ils m’accompagnent aussi, me rappellant à chaque instant ce flux créatif et artistique qui coule en elle et qui m’inonde à chaque fois d’étoiles dans son regard.
Je veux pas tout.
Je veux juste que mes disques ne soient pas vides, et surtout, je ne veux pas que ma bande passante soit inactive, même pour télécharger 3 photos de paintball, je veux que ça tourne.

Colère
Vive émotion de l'âme se traduisant par une violente réaction physique et psychique.
Bordel, quand serais-je tranquille, qu’ai-je fait, peut-être justement, rien, peut-être que je n’ai pas réagi, et que c’est ce qui me cause encore aujourd’hui ces tourments, peut-être ma lâcheté légendaire a-t-elle finie par être connue, et reconnue, et que l’acharnement serait une solution pour tester jusqu’où je peux être faible et veule, et justement, quelles limites possède ma patience ?
Soit, j’ai du mal à m’énerver, j’ai du mal à penser à mal de quiconque, mais insister et m’obliger à adopter des méthodes, complexes ou pas, le simple fait d’avoir à penser à faire attention m’agace, et ça monte de la violence en moi (attention moment Ile de la Tentation) ET J’AI JAMAIS ETE VIOLENT QUOI MEEEEEEEERDE « et ça personne ne le sait, je l’ai dit pour la première fois cette semaine » (merci l’Ile de la Tentation).
Ma colère est minable, elle ne dure jamais plus de 30 minutes.

Envie
Désir naturel de posséder le bien qui appartient à autrui.
Les choses qui me manquent dans ma vie sont = 150 000 Euros, une plus belle télé, et le sort TELEPORT.
Si vous faites partie des gens qui possèdent une ou l’autre de ces choses, je vous envie (surtout pour le TELEPORT).
Ah oui aussi, j’envie les gens qui ne sont pas obligés de se couper les ongles des mains tous les 15 jours.

Gourmandise
Aptitude à apprécier la nourriture, à prendre du plaisir à boire et à manger
J’ai peur de mon poids, oh oui, j’ai été maigre, plutôt, pas non plus anorexique, mais globalement, j’ai eu des pectoraux creux, des jambes de coq et on voyait mes côtes.
Puis, à 25 ans, je me suis installé dans un apparte, et j’ai bouffé des bonbons, des saloperies, et plein de trucs, comme avant quoi … mais j’ai grossi.
Pour la première fois de ma vie, je devenais plus volumineux du ventre et du visage, mon ventre était plus large que mes pectoraux, tout de même.
Alors j’ai arrêté la gourmandise, dumoins j’ai cru arrêter, j’ai commencé à courrir parce que rester derrière mon PC 15h par jour aidait pas à me dégrossir, et ça a un peu marché.
Mais pas autant que cet été et ces vacances, où j’ai pu céder à toutes les gourmandises, aux tartines de Nutella, aux Pringles Verts, Noirs, aux Lay’s Ketchup, aux Delichocs, aux Lembas, aux Yahourt à la vanille, à la pêche, à la fraise, les crèmes à la vanille, les crèmes glacées à la vanille, les Coca pas Light, les pâtes au Ketchup/steack-haché/gruyère, le riz au Ketchup/steack-haché/gruyère, 4 cuillères à soupe d’huile d’olive dans la salade.
Et avec ça, j’ai maigri.
Cet été était fabuleux, enfin, je croyais, jusqu’à ce que … je tombe dans les pommes à cause d’une crampe et d’une hypo, et aujourd’hui, j’ai un mal de crâne gigantesque, et le ventre retourné.
Parce qu’en fait, si j’ai maigri, c’est que je me lève à 14h, je mange deux yahourts et quelques trucs au Nutella, puis vers 19h-20h, je mange des chips avant de manger ma saloperie de la journée, avec plein de desserts en prime, puis rien. En fait, seulement 2 repas par jour, et j’ai marché des kilomètres dans Paris, j’ai essayé de bouger mon cul un peu, et au total, j’ai pas mis assez de carburant, j’ai pioché dans les réserves, et j’ai bien maigri.
Maigrir en mangeant ce qu’on veut, quand on a faim, toutes les femmes m’envient.

Luxure
Recherche déréglée des plaisirs sexuels.
Tout le monde sait très bien que je n’aime pas le sexe, voyons, je DETESTE ça, et tant que tout le monde le saura, je serai pas obligé de raconter ce qui se passe dans mon lit (ou ailleurs), et donc nous vivrons en parfaite harmonie.
Il arrive seulement que j’aime encore moins ça que d’habitude, et que le dire me paraît niais et faux-cul, et pourtant c’est vrai, c’est vraiment complétement plus pourri que d’habitude.
Bordel j’ai des flash-backs.

Orgueil
Présomption, estime exagérée, amour excessif de soi-même, qui fait que l'on est persuadé de sa propre excellence, que l'on se juge supérieur aux autres
Ah oui alors je vous expliquerai pas que les gens qui font ça souffrent évidemment interieurement d’un gros complexe, voire d’un trauma dans leur passé, moi je ne me suis jamais autant aimé que quand je me suis vraiment détesté, et c’était ma foi, super désagréable dans les deux sens.
Je m’en voulais tellement des conneries que j’avais fait, que j’avais besoin d’aller encore plus loin dans mon auto-satisfaction, je devais à tout prix me montrer que même si j’avais été qu’un nul, je pouvais remonter la barre et être le plus beau et le plus fort et le plus intelligent (un Melnibonéen en quelque sorte). Evidemment, ça a pas marché, mais au moins, j’ai gardé de vieilles habitudes de cette époque là, depuis j’aime parler de moi et j’ai ouvert un blog, depuis je suis persuadé d’être au top de la blague, et je me fais rire au moins une fois par jour en m’auto-racontant une blague, et aussi je sais très bien que je suis super connu, la preuve, on m’a reconnu dans la rue à Paris (quoi je vous l’ai pas raconté ?).
SI JE M’AIME, LES GENS M’AIMENT.

Paresse
Propension à ne rien faire, répugnance au travail, à l'effort physique ou intellectuel; faiblesse de caractère qui porte à l'inaction, à l'oisiveté.
Ce qui est rassurant quand une définition de dictionnaire vous corespond à 98.3%, c’est qu’on ce dit que si un mot a été inventé pour vous décrire, c’est qu’on doit pas être le seul dans ce cas.
A vrai dire, je pense que la majorité des gens de mon âge, ou même globalement de 14 à 35 ans sont d’énormes branleurs, après, je sais pas, je connais pas trop des gens de 35-45 ans qui sont de gros flemmards, je sais pas pourquoi, on doit ptet être plus mûr à cet âge.
Le travail, c’est pas vraiment de la douleur, c’est juste qu’il y a tellement d’autres choses à faire que ça … je veux dire, tous ces films, toutes ces séries, et quand on veut bien bouger son cul, tous ces endroits à visiter, ces gens à rencontrer, merde, ça me fatigue rien que d’y penser, et en plus y’a plein de FPS sur PC là que j’ai pas fini, mais je vais pas TRAVAILLER quoi mince … Alors j’écris, quand j’étais au collège, écrire, c’était travailler, maintenant, écrire c’est un loisirs, putain comme c’était nul le collège en fait, et dire qu’avec un petit effort, j’aurais pû pondre des histoires qui déchirent, parce que l’imagination, je l’avais avant, mais bon, j’aurais jamais pensé écrire, c’est certain … et puis j’avais la flemme quoi, c’était mieux de se les raconter dans un JDR, ah oui, ça c’était bien pour glander, vraiment bien …
Ce que j’aime dans tout ce qui est pas mon travail, c’est que c’est pas mon travai, je suis comme tout le monde, si un de mes loisirs devenait un boulot, ça deviendrait super nul, et ça m’interesserait plus.
Peut-être qu’à 35 ans, quand on a tellement de choses à payer et plus de temps à soit à cause de sa famille (attention cliché), le travail devient un loisir ?
Putain pas vivement 35 ans alors .. C’est dans 7 ans, et y’a 7 ans … je commençais à travailler, je revenais du Québec, et je branlais rien devant Twin Peaks.

Il fait soleil

06.08.2005 @ 14:42 | Made by : Trem_r |

Assez beau temps.
Le soleil est témoin de beaucoup de choses ces jours-ci, des choses du genre très bien.
Il illumine ses yeux et son regard, son sourire et ses joues rosies.
Il réchauffe doucement ses mains froides.
Heureusement, il est caché quand au plus sombre de la nuit, elle ronfle.

N’importe Saouak Part IV

31.07.2005 @ 6:57 | Made by : Trem_r |

Tout est nouveau ici bas.
Nouveaux collants rayés rouges et noirs, nouvelle année, nouvel été, nouvelle culotte H&M, nouveau Mac, nouveaux amis.
Nouveau coeur aussi.
Les saisons changent et les gens passent, ou l’inverse, en tous cas, elle avait enfin décidé de sortir un peu la tête de sa grotte, de visiter les quartiers qui l’entouraient, voir carrément la ville, soyons fous.
Et là comme l’auteur de son destin était un fin blagueur, il avait cru bon de la mettre sur le chemin de Marie, deux ans après sa trahison ultime, elle sortait à peine d’une dépression sévère, et était encore obligée de forcer les zygomatiques pour sourire, ça se sentait comme un marathonien qui a du mal à finir le vongt-septième kilomètre, sachant qu’il lui en reste presque autant derrière.
Marie trouvait heureusement du soutien dans son homme, elle qui avait été virée de son boulot d’infirmière pour avoir injectée cent dix huit fois la dose prescrite à un patient.
Le patient était mort, mais pas d’une mort simple disait Marie.

Deux jours plus tard, elle réflechissait à ce terme de mort simple.
Maintenant qu’elle avait une vie simple, sans remous et surtout, sur une sorte de plateau haut perché de bonheur, elle pensa à la simplicité de la mort de ce patient malheureusement tombé sur cette chiennasse de Marie.
Chiennasse.
Tiens, encore de la rancoeur ?
Merde alors, deux ans plus tard ça en devient maladif là, pourtant, elle était passé à autre chose, non ?
Autre chose de plus simple, comme cette mort, quelque chose de plus sensé, de plus original en quelque sorte, pas simplement un crush au coin d’un bar, une sorte de truc qui s’installe insidieusement mais sûrement pour genre quelques années, un mur en béton armé qu’elle avait un peu commencé à entamer avec la première dispute il y a un mois et demi, mais le crépis était juste un peu rapé, avant que ce mur soit brisé, il allait falloir taper fort.
Elle aimait carrément ce mur.
Il était simple et massif, sûr et bien ancré dans son moral.

Hier soir, un bout de crépis était tombé.
Elle avait rencontré ses amis.
Ils riaient beaucoup, disaient des choses amusantes pour sûr, certains avaient bu, d’autre fumé, et c’était plus ou moins fameux.
Celui qu’elle avait détesté en premier, c’était celui qui l’avait regardée de la tête au pied, comptant la facture totale, et évaluant sa valeur humaine par sa valeur vestimentaire.
Dommage, c’était soirée cheap et fripes ce soir, une robe à volant de 1982, un sweat court et cintré, et ses éternelles Converses Anthracite, et les cheveux coiffés grâce au vent, elle faisait confiance au « je suis naturelle et tes amis m’aimeront pour ça », quel tort.
Ils commençaient à s’envoyer des petites piques, quelques privates jokes, et desuite elle s’était sentie enfermée avec elle-même, ses gens ne souhaitaient qu’elle fasse partie de « leur » groupe.
Ce n’était pas une épreuve d’intégration, l’intégration n’était pas prévue.

« Ils t’ont beaucoup appréciée ! »
Un bout de crépis tombe encore.
Comment être crédible en lui disant « je ne veux pas voir tes amis, ils sont désagréables avec moi dans leur manière d’être ».
Simple.
Sa relation était simple.
Elle devait lui dire.
Sa relation allait mourir simplement, donc.
Elle lui dit : « Ecoute .. tes amis sont amusants, mais je crois .. je crois qu’on est pas vraiment fait pour cohabiter, je veux bien venir quelques fois, mais ne me compte pas d’office pour vos soirées, je regarderais un épisode de L Word, si ils se posent des questions sur mon absence. »
Il la regarda sans paraître plus surpris que ça.
« Ok »
Il sourit et recoiffa sa mèche faussement rebelle.
« Ce soir là, je regarderai L Word avec toi. »

Simple.
Un coup de truelle pour recoller les miettes de crépis.

Marie téléphona aussi ce jour là, elle disait avoir retrouvé du travail dans une clinique spécialisée pour handicapés moteurs en rééducation.
Espérons que leur mort soit simple.
Espérons que toutes nos morts soient simples.

Elle remis un peu de rouge sur ses lèvres, sortit avec son homme dans la rue, s’accrocha à son bras comme si sa vie en dépendait, elle pensait « il est à moi, il est à moi, il est à moi, c’est ma propriété, écartez-vous toutes, c’est mon mur », elle lui murmura « mon petit muret à moi », il sourit et partit à courir, l’entrainant dans les marches du métro, à la limite du déséquilibre.
« Tu crois qu’on peut avoir une relation simple tous les deux ? demanda-t-elle
– Sincérement, si c’est simple, c’est chiant, non ?
– Et bien, par exemple, tu aimerais crever simplement ou de manière bien compliquée ?
– En effet, je crois que je préfererais une relation simple, où tu aurais juste envie de baiser avec moi trois à quatre fois par semaine »

Elle lâcha son bras, lui prit le gras du ventre dans ses mains et serra avec force, jusqu’à ce qu’il émette un cri de vraie douleur.
Il reprit ;
« Bon ok, six ou sept fois »
Elle lâcha son grappin et sourit bêtement avec les dents, l’attrapa avec tout son corps et l’embrassa profondément.
Elle avait une nouvelle vie.
Une nouvelle énergie, un nouvel élan, une nouvelle libido, trois nouveaux soutien-gorge, un nouveau coeur tout neuf protégé par un bon gros mur fait pour durer. Avec du crépis résistant à tout. Et de jolies plantes grimpantes qui fleurissent avec des petites fleurs roses.

Une nouvelle vie simple.

The words are hushed lets not get busted;
just lay entwined here, undiscovered.
Safe in here from all the stupid questions.
« hey did you get some? »
Man, that is so dumb.
Stay quiet, stay near, stay close they can’t hear…
so we can get some.

Deux mois de vacances

25.07.2005 @ 21:47 | Made by : Trem_r |

Aujourd’hui le premier mois est fini.
Il est passé vite, au rythme d’un RER à la bourre entre Chatelet et Gare de Lyon.
Demain, ça fera un mois que je l’ai rencontrée pour la première fois, ça fait court finalement, juste un mois qu’on ne s’est vu.
Puis tellement de trucs en découlent d’un coup, je veux dire, ma vie a changé, oh, pas que ca y est je change de travail je déménage je me marie demain, non non, pas vraiment ça, mais juste que sur l’autoroute de mon existence, maintenant, je suis passé sur la voie de droite, et j’ai baissé ma vitesse, je suis passé de 160 à 90, histoire de voir un peu mieux le paysage, profiter de toutes les étapes, s’arrêter pour apprécier un peu l’été permanent.

Et le calme, merde alors comme j’apprécie ce calme dans ma tête, autour de moi, et partout, dès que quelqu’un commence à s’énerver, je vois un énorme monstre noir tenter de briser ce moment tellement précieux, et donc, comme il se doit, JE FUIS.

Je fuis en la tenant par la main, on s’arrête sur un banc. Vert moche, en bois pourri, sur lequel un million de clochards ont dû dormir, mais c’est le notre pour la demi-heure qui vient.
Un putain de gros corbeau, ses deux gardes du corps corbeau, 67 pigeons amochés et moches, aux plumes grasses, des danseurs de capeoira (nuls).
Le banc vert vermoulu, encore quelques minutes, puis c’est fini.
Juste une minute de plus, ça serait vraiment sympa.
Non mais c’est pas vraiment fini.

Il reste un mois de vacances, encore.
Je passe la 4e et je descends à 80, je regarde les gens me doubler, et je monte un peu le son de la musique, et avec elle, la musique est toujours de la bonne musique.

Paris, deuxième

20.07.2005 @ 1:25 | Made by : Trem_r |

Trouvé les singles de Diadems et Cheeky Girls, possède une carte orange hebdomadaire, ai déjà fini deux livres, plus besoin de sortir ma carte du metro pour me déplacer (enfin quelques fois encore quand même).
Embrassé Billy, serré fort Billy, soulevé Billy, rigolé avec Billy, mangé avec Billy, ventre qui vibre avec Billy, regard torve avec Billy, et demain, journée avec Billy.

Oui, j’avoue, Paris ça peut être vraiment la plus belle ville du Monde.

Dying in your hands

14.07.2005 @ 5:21 | Made by : Trem_r |

Ne me mens pas, ne prétends pas me connaître si tu ne te souviens pas de ces premières fois, ce premier jour où tu as osé me parler, où j’étais juste un peu perdu dans ce quartier de Lyon, avec mon plan en anglais.

Tu dis que tu te souviens de tout, comment puis-je te croire, tu n’as pas tiqué quand j’ai parlé de notre chanson, j’ai dit « She loves you », tu as acquiescé d’un air complice, alors que c’est « Angie », bordel, les Beatles et les Stones, pourtant, tellement impossible de confondre ça …

J’étais complétement paumé et je cherchais simplement un metro, un bus, un transport en commun où me traîner pour sortir de ce centre ville puant et gris, et m’amener dans un parc avec du vert, des oiseaux, peut-être un peu d’eau verte et stagnante, recouverte de canards et de nénuphars.
Tu m’as demandé « are you lost ? », j’ai répondu que je ne parlais pas anglais, et que c’était justement ce qui me génaît le plus pour m’orienter avec le seul plan que le buraliste avait encore. Là en théorie, je te décris avec précision tes vêtements, ton odeur et ta coiffure, l’était d’usure de tes infâmes santiags, mais en fait non, j’aimerais tellement que tu te trompes encore en essayant de te souvenir, et que je puisse t’en vouloir encore un peu, pour encore plus transformer mon amour en haine de toi.
Une fois arrivé dans un parc minable sans eau, sans canard, sans nénuphar, mais avec un clochard et un camé, je me suis assis et ai foutu mon casque sur les oreilles, il me semble que tu as assez mal pris que je ne te dise pas merci ni aurevoir, et c’est sans doute grâce à ça que tu as osé t’assoir à coté de moi et ouvrir ton livre, un espèce de roman de SF bateau à la tranche presque noire de crasse en son centre, signe de la douzième lecture, au moins.

J’ai baissé le volume de mon iPod et commencé à te regarder, enfin pas vraiment toi, surtout tes chaussures, parce qu’une fille avec des bottes en croco, c’est quand même étrange, et ça n’allait pas vraiment avec tes lunettes emo, alors je suis un peu tombé dans ton piège, et j’ai retiré mon casque, on entendait encore Costello geindre en grésillant à distance, j’ai commencé à te parler

« Des santiags, des vraies en plus te provoquai-je
– Ce sont celles de mon père, c’est du quarante deux, trois tailles de plus que moi, m’as-tu répondu
– Elles ne lui manquent pas ?
– Si, je pense, il est cow-boy en Camargue, mais il en a d’autres (lassée)
– Et votre mère est indienne ? tentai-je, osant la pire blague qu’on puisse trouver en cet instant.
– Non elle est de Lyon, pure souche depuis cinq générations, affirmas-tu, sûre de toi. »

J’ai remis mon casque, monté le son, et tu as continué à me regarder, semblant attendre un petit geste.
Je n’ai pas bougé pendant trois chansons, toi non plus, puis j’ai re-regardé tes yeux, et avec un sourire, me suis mis à loucher, tu as rigolé et m’a tapé avec ton livre, le doigt coincé comme un marque page.
J’ai imité le cri du cowboy, tu as encore rigolé, et tu as baissé la tête et les yeux, un peu rougis, puis me regardant d’en bas, ça a fait dzzzzt et j’ai juste soulevé tranquillement ton menton et posé mes lèvres sur ta bouche sans que tu n’opposes aucune resistance.
J’avoue que tu avais meilleur goût alors, tu évitais de bouffer en continu tes chewings gums à la chlorophile comme maintenant, ce qui est assez désagréable.

Dans mon casque, il y avait « Angie », et dire que d’habitude je zappe cette chanson, là je l’ai laissée filer le temps que tu poses tes mains sur mes épaules et me rende ce baiser d’inconnus, pas très assuré.
Je me suis relevé, j’ai fait semblant de partir, et suis revenu, tu m’as répondu avec un coup de santiag dans le tibia, et ça fait foutrement mal.

C’était « Angie » qui passait.

Deux ans et demi plus tard, je brûlais tes santiags, avec l’accord de ton père, qui en avait presque autant horreur que moi, le problème était que tu y tenais. Comment une paire de bottes peut-elle tout foutre en l’air ? On peut pas dire que ce soit l’accumulation de petites tensions, une goutte d’eau ou un machin comme ça, nous avons passé ces années paisiblement et sans accroc, mais les santiags, visiblement, c’était sacré, bordel, c’était sacré, et je ne l’ai jamais su, enfin, là, maintenant, je le sais, du coup.

S’il te plaît, coupe « She loves you », c’était « Angie », je te dis.

Non mais ces bottes, honnêtement, même sacrées, elles étaient moches, et ton père t’en as acheté des plus portables la semaine suivante, après que tu lui ai envoyé une lettre contenant de la poudre blanche.
Lui non plus ne mérite pas ce que tu nous fait, pour tes putains de bottes.
Non j’ai pas dit putain, je suis désolé.
Arrête de déconner, merde, des bottes, et la vie de ton père et de celui que tu aimes, enfin, que tu es censé aimer, il n’y a pas de comparaison.
Non ?

She loves you yeaaaaah yeaaaah yeaaaaah.

J’écris sur le mur un dernier mot pour mes parents d’accord, ne l’efface pas, ensuite tu pourras faire ce que tu veux et lancer ton allumette sur moi.

Je sais que c’était une mise en scène macabre que de foutre le feu à tes chaussures, mais j’en suis désolé.
Pitié, pas comme ton père.
Je t’en supplie, ne lâche pas ton allumette, non.
Pitié, mes parents, pense à eux, pense à nous aussi, on pourrait fonder quelque chose, oublions les bott..NON, NON, NE LES OUBLIONS PAS, NON !!
NON !!!

And with a love like that, you know you should be glaaaad.

You’d rather take me home

13.07.2005 @ 2:00 | Made by : Trem_r |

Starbuck CoffeeAn Ass

Là, tel que je suis, ça fait depuis jeudi que j’ai pas vu Billy.
Globalement, je tiens.
Enfin, je tiens parce que je sais que je la vois lundi.

Lili, non seulement de m’apporter tout ce qu’elle est, elle m’apporte aussi un peu de culture, parce que bon, il faut avouer que ça sentait la poussière dans ma discothèque et ma bibliothèque.

Et notamment Dashboard Confessional.
Mais bon ça je suis sûr que c’est pour m’obliger à écouter en pensant à elle évidemment, et puis ça marche, parce que j’écoute ça en boucle, et j’adore, et je bave, et j’adore.

My hopes are so high that your kiss might kill me.
So won’t you kill me, so I die happy.
My heart is yours to fill or burst,
to break or bury, or wear as jewelery,
which ever you prefer.

Hands down this is the best day I can ever remember,
I’ll always remember the sound of the stereo,
the dim of the soft lights,
the scent of your hair that you twirled in your fingers
and the time on the clock when we realized it’s so late
and this walk that we shared together.
The streets were wet
and the gate was locked so I jumped it,
and I let you in.
And you stood at your door with your hands on my waist
and you kissed me like you meant it.
And I knew that you meant it

40 boys in 40 nights

13.07.2005 @ 1:22 | Made by : Trem_r |

En septembre, ma soeur rentre en sixième.

Un genre d’étape de la vie, la sixième, un peu comme la première fois qu’on entends de la musique qui fait autre chose que l’envie de danser, ou encore la première fois qu’on goûte du Coca Cola, mais en plus formel, quoi, vu qu’à part si on est un peu décérébré, on finit forcément après le CM2 par passer par la case sixième.

Au primaire, finalement, j’aimais déjà bien raconter des histoires, et je me demandais à qui j’allais raconter mes histoires au collège, ça et aussi si les copains allaient aussi jouer au foot dans la cour, parce que j’aimais pas vraiment le foot, à vrai dire j’ai fait un peu comme si quelques fois, parce que sinon j’aurais perdu mes mais, mais à part Stopyra, je me souviens pas avoir connu réellement le nom d’un joueur de foot et son visage à la fois.
Une fois j’ai vu TFC Spartak de Moscou, j’ai même eu un ballon en mousse offert, et je m’étais dit qu’on voyait quand mieux à la télé, que je comprenais pas pourquoi on s’entassait par milliers pour faire des vagues et pour entendre des gens crier, mes copains me disaient qu’ils « vibraient », mais à part le sol du Stadium qui vibrait effectivement, j’ai pas vraiment ressenti ce sentiment de plaisir qui les liait tant au football.

C’est un peu comme avoir une amoureuse, visiblement ils en avaient tous, et au CM2, quand on m’a posé cette question fatidique au cours de mon premier Action ou Vérité (« Vérité »), je me suis senti vachement emmerdé de ne pas savoir quoi répondre, alors j’ai réflechi un petit peu, puis finalement je trouvai que Nadège avait des tâches de rousseurs super jolies, et je crois que j’ai répondu « J’EN AI PAS » d’un air géné.
Ils m’ont alors dit que je mentais, ce qui était faux, car j’avais choisi « Vérité », et « Vérité », c’est la vérité, et puis avoir pensé à Nadège de constituait pas en soi un premier amour.
Les semaines suivantes furent consacrées pour mes petits copains à essayer de me faire lâcher qui était la fille dont j’étais amoureux, eux, ils n’en avaient que pour les deux plus « jolies » de la classe, que moi j’avais tendance à trouver plutôt moches, déjà elles étaient blondes, et j’ai jamais vraiment eu le grand amour de la blonditude, ils m’en ont assez voulu de prendre un air dégouté quand ils me parlaient de leurs amoureuses blondes.

Dès le CM2, j’ai appris que les hommes aimaient les blondes et le foot.
J’étais rejeté.

Avant de rentrer en sixième, j’avouais à mon meilleur copain sous la contrainte que c’était Nadège que je préferais, et je rougis immédiatement, découvrant cet effet qui me poursuit encore actuellement pour la première fois. Il parut surpris, Nadège étant brune.
Il me parla de ses tâches de rousseur trop nombreuses, et je fut choqué d’apprendre que tout le monde ne trouvait pas ça beau, voire que certains insultaient les filles les portant.
Je fus assez vexé que quelqu’un aimant les blondes et le foot se permettent de dire qu’une jolie brune avec les yeux verts et des tâches de rousseur soit pas vraiment jolie, et je ne parlai donc plus dorénavant à mon meilleur ami.
Nadège, si tu me lis, ne soit pas vexée, tu n’es pas mon premier amour, mais tu es la première fille qui a eu assez d’importance pour que je la défende face à mes amis, et j’éspère que tu as trouvé quelqu’un qui apprécie tes tâches de rousseur, non parce que moi j’ai trouvé quelqu’un dont j’admire les tâches de rousseur, là.

Ma soeur est vraiment jolie, je veux dire, mes deux soeurs sont vraiment jolies, la plus grande pète plus de coeurs qu’un terroriste explose de métros, et la petite, donc, part sur un chemin identique.
Evidemment elle prétend que les garçons ne l’interessent pas, mais ça viendra, avec ses yeux en amande et ses cheveux très bruns et raides avec des mèches blondes, elle a des chances d’attirer de l’amateur de foot. Et comme un grand frère Pied-Noir que je suis, je vais bien faire en sorte de préserver sa vertu des assauts des mécréants footeux ou rugbymen, notamment en allant la chercher quelques fois au collège, histoire de marquer le territoire, c’est aussi chez moi, quoi, merde, j’ai passé quatre années là-bas, et vous les morveux, ça fait quoi, un an, deux au plus pour les redoublants, alors cassez-vous, et arrêtez de mater le cul de ma soeur, j’aime pas ta coiffure à la brosse et ton pantalon à pince de merde, petit connard.

Et pire encore, le jour où elle va ramener un petit copain à la maison, genre voix muante, poil naissant et cheveux gras, qu’il tapera à la porte, que ma mère m’aura appellé pour qu’on rigole un petit peu et que j’attendrai avec elle de voir LE fameux premier rouleur de pelle, je lui serrerais fermement la main en faisant ma tête de pas gentil (je dois bien en avoir une quelque part), et en lui disant :

« Alors, t’aimes le foot ou bien ? »

Top 5 des chansons du collège :
1. Guns’n Roses – Sweet Child O’Mine
2. IAM – Attentat
3. Madonna – Oh Father
4. Dire Straits – Money for nothing
5. Georges Brassens – Gare au gorille